Entre les voitures de la police de la route, les véhicules de la police fédérale et ceux des zones locales, il y a plus que de la dispersion dans les habillages. En effet, selon la région considérée, les véhicules sont plus ou moins voyants, ce qui les rend forcément plus ou moins détectables par les automobilistes ou les passants.
Récemment, la zone de police du Condroz liégeois a accueilli deux nouveaux véhicules dont les décorations les rendront visibles à 500 m, de jour comme de nuit. Cette nouvelle signalisation s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote voulu par la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), et qui vise à rendre les forces de l’ordre plus visibles.
À boire et à manger
Cette visibilité n’est toutefois pas d’application partout. En effet, nombreuses sont aussi les zones qui privilégient pour leurs véhicules une robe noire et des gyrophares très discrets pour leurs voitures de police. L’objectif de ces véhicules d’intervention « semi-anonyme » est justement de ne pas se faire remarquer et de pouvoir agir incognito. Ou presque. C’est notamment le cas à Bruxelles. À Anvers, c’est même du jaune qui est utilisé.
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Selon le syndicat SLFP Police interrogé par Sud Presse, cette dispersion dans l’habillage des voitures d’intervention crée la cacophonie, au point de représenter un réel danger pour les citoyens ainsi que pour les policiers qui circulent à bord de ces véhicules.
Le SLFP Police va même plus loin et déclare que ces véhicules seraient même illégaux, car un arrêté royal fixe les normes strictes qui précisent le type de lignes à utiliser de même que les couleurs (orange et bleu).
Des coûts élevés
Pour le SLFP Police, ces interprétations libres sont d’autant plus inadmissibles qu’elles coûtent cher aux polices locales. Car le « stripping » n’est pas gratuit.
Les autorités locales doivent en effet acheter le matériel et le faire place au contraire de la police fédérale qui dispose d’un service interne dédié à ces opérations. Il est donc grand temps de diriger l’argent là où il fait sens : dans les services et les missions rendus à la population.
En outre, le SLFP Police estime que certaines utilisations se font en dépit du bon sens, car certains policiers sont parfois contraints de prendre un véhicule semi-banalisé pour se rendre sur une intervention urgente, comme un accident par exemple, qui nécessite une visibilité pour éviter de créer des problèmes supplémentaires.
Enfin, le syndicat rappelle aussi à juste titre que la multiplication des habillages facilite aussi le travail des malfrats qui peuvent le copier facilement et racketter des citoyens. Une harmonisation serait donc la bienvenue.
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