Chaque année, des milliers d’automobiles prennent des risques incommensurables. En effet, les Belges qui roulent sans assurance sont très nombreux. Chaque année, 25.000 conducteurs roulant sans assurance sont interceptés par la police. C’est plus de 70 cas par jour ! Ce qui signifie que le nombre de conducteurs circulant sans assurance est évidemment beaucoup plus élevé. Or, la loi du 21 novembre 1989 est très claire : rouler en voiture nécessite une assurance.
Pour VIAS, le fait de rouler sans assurance n’est pas à sous-estimer comme infraction. L’Institut a compilé ses statistiques et montre que le nombre d’accidents impliquant un conducteur en défaut d’assurance reste trop nombreux, même si on constate une diminution ces 10 dernières années. Par rapport à 2021, le nombre de cas aurait diminué de près de moitié (48,6%), mais il y a encore 1,6% des accidents (rapportés évidemment) – soit 1 accident sur 60 – qui impliquent des voitures non assurées.
Problème plus marqué en Wallonie
Selon les chiffres de VIAS, le phénomène serait plus marqué en Wallonie où le taux d’accident impliquant un véhicule non assuré atteint même les 2,7% (1 accident sur 40) alors qu’en Flandre, ces accidents représentent 1,3% et 0,7% à Bruxelles.
Les accidents en défaut d’assurance sont loin d’être de « petits accidents ». En effet, au cours des 10 dernières années, VIAS a recensé 7.968 accidents avec blessés impliquant un conducteur non assuré. Et ces conducteurs ont aussi provoqué des blessures graves chez 11.122 personnes et même 160 décès.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Les jeunes moins responsabilisés ?
VIAS observe que c’est surtout un public jeune qui circule sans assurance. La tranche d’âge la plus représentée est celle des 15-39 ans et on constate aussi que ce sont les deux-roues qui sont les plus touchés par le phénomène (9% des accidents avec des motards et 13% avec un scooter ou apparenté).
Cela dit, les conducteurs roulant sans assurance sont de plus en plus repérables par les autorités, grâce aux caméras ANPR fixes et mobiles qui scannent toutes les plaques d’immatriculation et qui font le lien avec le défaut s’assurance s’il existe. Les forces de l’ordre disposent en effet de caméras ANPR embarquées dans leur véhicule de patrouille, ce qui leur permet de directement intervenir et, le cas échéant, d’immobiliser le véhicule.
Cette traque fait que le nombre de procès-verbaux dressés pour défaut d’assurance est en diminution : de 33.000 en 2013, on est tombé à 25.000 en 2021. Les autorités restent malgré tout vigilantes, car elles s’attendent aussi à ce que le coût plus élevé de la vie et l’inflation en général fassent augmenter à nouveau le nombre de cas.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be