Certains automobilistes n’osent plus prendre le volant. Les raisons peuvent être multiples : le mauvais temps, la nuit, les embouteillages, la peur de se rendre dans un endroit inconnu, emprunter un tunnel ou un pont, ces peurs irrationnelles sont aussi nombreuses que variées et elles portent un nom : l’amaxophobie.
Comment arrive l’amaxophobie ?
Mais comment ces conducteurs sont-ils touchés par l’amaxophobie ? En réalité, le mécanisme est identique à celui qui prévaut pour toutes les autres phobies : l’apparition d’une appréhension peut se transformer en cercle vicieux et devenir une véritable obsession. Car la peur se renforce avec le temps et elle peut se transformer en véritables crises de panique.
Bien entendu, certains cas d’amaxophobie se développent à la suite d’un accident ou d’un traumatisme, mais pas tous. Interrogé par Sud Presse, VIAS indique que les phobies ont en général une origine multifactorielle. Ce qui signifie que cette peur s’installe progressivement dans le cerveau qui n’est plus capable de faire la différence entre un vrai risque et une impression.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Il n’existe pas de statistiques relatives à l’amaxophobie en Belgique. Mais on sait qu’elle existe en raison de témoignages réguliers et qui sont revenus aux oreilles de VIAS. En général, cette peur irrationnelle reste secrète. VIAS veut donc prendre le taureau par les cornes, indiquant que les cas sont très variables. Certains peuvent juste ne pas conduire par temps de pluie, d’autres la nuit, etc. Selon les informations de VIAS, il semblerait que de plus en plus de jeunes (moins de 30 ans) sont touchés par l’amaxophobie et cela pousse même certains d’entre eux à renoncer à passer leur permis de conduire.
Une formation
Pour remédier au problème de ces conducteurs, VIAS a donc mis au point une formation. Il s’agit d’un module d’une dizaine d’heures qui s’étale sur 3 jours. Une phase de test sera bientôt lancée avec l’espoir de pouvoir rendre cette formation accessible au plus grand nombre courant 2024.
Pour la partie théorique, VIAS a prévu une première phase d’écoute des personnes. Et cela se déroule au sein d’un petit groupe, de manière à établir la confiance, mais aussi à montrer que d’autres personnes souffrent du même mal. En deuxième lieu, le formateur expliquera les mécanismes de formation de l’amaxophobie et comment on peut y remédier, par exemple par le biais d’une séance de relaxation. Enfin, la troisième partie de la formation tentera d’évaluer le chemin parcouru par le stagiaire et elle tracera les étapes à encore franchir par l’intéressé pour vaincre ses peurs.
VIAS songe par ailleurs conclure cette formation par un test de conduite sur la route, mais ce point reste encore en discussion, car il ne faudrait pas que les personnes atteintes d’amaxophobie renoncent à suivre la formation en raison du test de conduite. Pour connaître les lieux de dispense et les prix, il faudra attendre 2024.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be