Étude : l’air des habitacles de nos voitures est toxique

Selon une étude américaine, l’air intérieur de nos voitures est loin d’être sain. Cela est dû à la présence de particules toxiques qui flottent dans l’air et qui sont particulièrement problématiques lorsqu’il fait chaud. L’institut propose quelques précautions.

Publié le 12 mai 2024
Temps de lecture : 4 min

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Étude : l’air des habitacles de nos voitures est toxique

Selon une étude américaine, l’air intérieur de nos voitures est loin d’être sain. Ce serait du à la présence de particules toxiques en suspension dans l’air et qui est particulièrement problématique lorsqu’il fait chaud. L’institut qui a mené l’étude fait quelques recommandations. Les voici.

Une étude américaine met en évidence les risques liés à l’air respiré lorsqu’on est au volant. Celui-ci serait loin d’être sain, surtout en été, à cause des particules toxiques qui circulent dans les habitacles. Cette étude a été publiée dans la revue Environmental Science & Technology.

Cette situation résulte de la présence de certains matériaux dans voitures modernes et qui contiennent des composés toxiques libérés en grande quantité sous l’effet de la chaleur. Ce constat est le fruit d’une collaboration entre trois universités américaines. Les chercheurs ont ainsi examiné 101 voitures dans lesquelles un échantillonneur en silicium a été fixé sous le rétroviseur pour prélever à échéances la composition de l’air.

Respecter les normes de sécurité

Les résultats ont notamment montré que des quantités inquiétantes de produits dits « retardateurs de flamme » étaient présentes dans 99% des véhicules testés. Les constructeurs automobiles traitent en effet les matériaux avec des composés pour se conformer aux normes de sécurité officielles. Et, chose surprenante : les chercheurs ont constaté que les concentrations de ces produits étaient plus élevées en été qu’en hiver.

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Les produits chimiques relevés sont semi-volatils. Lorsqu’ils sont chauffés au-delà de la température ambiante, ils s’évaporent et sont alors en suspension dans l’air. On les trouve principalement dans les mousses utilisées pour le capitonnage des planches de bord ou dans celles utilisées pour le rembourrage des sièges. Lorsqu’ils sont en suspension, ils sont inhalés et peuvent provoquer des cancers, selon les chercheurs. Une précédente étude américaine a également mis en évidence la dangerosité de ces produits « retardateurs de flamme » en mettant en lien leur présence et des carences dans le développement du QI chez les enfants. Outre les véhicules, on les retrouve aussi dans les meubles contreplaqués et les produits électroniques.

Les marques automobiles utilisent ces produits parce qu’elles y sont contraintes par la législation. Cela dit, il existe également des substituts naturels, appelés variantes biosourcées, mais ces alternatives sont mal acceptées, car leur prix est plus élevé. Cela dit, la Commission européenne soutient les initiatives de recherche et de développement visant à déployer des retardateurs de flamme alternatifs à la fois plus sains et commercialement viables. À noter que certains types de retardateurs de flamme sont déjà interdits en Europe.

L’étude américaine soulève également la question de l’efficacité de ces retardateurs. Les chercheurs estiment en effet que les normes de sécurité actuelles sont dépassées et ils expliquent qu’on peut atteindre un niveau de sécurité identique sans recourir à ces additifs. Dans le journal britannique The Guardian, un pompier explique d’ailleurs que ceux-ci sont peu utiles et qu’ils ne font que produire davantage de fumée et compliquer le travail des secouristes. Les retardateurs de flamme sont devenus obligatoires alors qu’ils étaient mal connus, a-t-il ajouté.

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Des conseils pour un habitacle sain

Il est évident que les automobilistes qui parcourent beaucoup de kilomètres et qui circulent dans des régions plus chaudes sont plus exposés que les autres. Les enfants semblent aussi particulièrement vulnérables. Ceux qui souhaitent se prémunir de cette pollution de l’air peuvent suivre quelques règles. Les chercheurs encouragent ainsi l’aération de l’habitacle quelques minutes avant de partir. Plus surprenant : ils conseillent aussi d’éviter d’utiliser la fonction de recirculation de l’air. Se garer à l’ombre est aussi une bonne précaution à prendre. Enfin, nettoyer les surfaces ainsi que ses mains aide aussi à limiter ces particules inquiétantes.

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