Interrogée à la Chambre par le député Daniel Senesael, la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a fait le point sur les installations des radars-tronçons. Selon son décompte, 186 radars tronçons sont actuellement actifs en Belgique, mais la plupart en Flandre. Il est donc prévu que cette politique de contrôle soit poursuivie. Cette année, ce sont dès lors 235 nouveaux radars-tronçons qui seront installés sur les routes belges pour arriver à un total de 421 appareils opérationnels. La ministre indique que, une fois encore, une majorité de dispositifs sera installée au nord du pays (172 appareils).
On se demande si la situation restera aussi déséquilibrée entre la Flandre et la Wallonie. A priori pas, car, outre les radars-tronçons présents sur les autoroutes du Sud du pays, il est prévu que les zones de police locale reçoivent un soutien de la Région wallonne, laquelle va aider financièrement les policiers à s’équiper en matériel.
Une ministre heureuse
Certains parlementaires n’ont pas caché leur satisfaction. Selon eux, c’est un avantage que les routes puissent être scrutées jour et nuit tout ne cachant pas non plus leur étonnement à voir une telle disparité dans la répartition territoriale des moyens de contrôle.
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À travers les colonnes du groupe Sud Presse, la ministre wallonne de la Sécurité routière, Valérie De Bue (MR), on relativise toutefois l’écart indiquant que si la Flandre possède en moyenne 160 radars par million d’habitants, la Wallonie ne pointe pas loin derrière avec 140 appareils. À titre de comparaison, les Pays-Bas seraient à 60 radars par million d’habitants, l’Allemagne à 55, la France à 50 et l’Espagne et le Luxembourg à 40. Bref, le Belge serait donc plus exposé que ses voisins…
En outre, il est prévu que le parc de radars-tronçons double en 2023 en Wallonie en passant de 30 à 60 dispositifs. Concrètement, le Brabant Wallon va être équipé (N25) tout comme la province de Luxembourg (3 appareils à Virton). Le Hainaut en recevra quant à lui 8 (Bizencourt, Chimay, Saint-Ghislain, Frasnes-lez-Anvaing, Péruwelz, Jurbise, Manage et Courcelles), la province de Liège 11 (Amay, Saint-Georges-sur-Meuse, Wanze, Marchin, Ferrières, Burg-Reuland, Welkenraedt et Baelen) et encore 7 en province de Namur (Philippeville et Sambreville, Éghezée, Fernelmont, Ciney et Namur La Plante) dont certains seront placés dans des zones urbaines.
Une politique ferme
On l’aura compris, le temps n’est plus à la tolérance, mais à la répression. Certes, les autorités confirment que l’implantation de nouveaux radars ne sera pas éternelle, mais qu’il s’agit de disposer d’une bonne couverture. La ministre a en outre profité de cette sortie pour rappeler que les radars travaillaient désormais 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et que toutes les marges sur les autoroutes belges avaient été abaissées pour atteindre une tolérance technique de 6%, comme annoncé en 2022. Oui, les caisses de l’État vont probablement très vite se remplir dans les mois qui viennent…
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