Ancêtres

ESSAI : BMW 320i Cabrio (1990)

La BMW série E30 est l’une des icônes des années ‘80. Durant cette décennie, elle n’avait quasiment pas de rivale. Enfin, presque : car l’Alfetta GTV 2,5L (propulsée par un moteur V6) et la Porsche 924 S pouvaient prétendre détrôner la belle bavaroise.

Serge Dubois | Publié le 25 févr. 2021 | Temps de lecture : 7 min

BMW avait réussi à produire un million de séries E21. Cette fois, c’est le cap des deux millions d’exemplaires de la E30 qui seront vendus entre 1982 et 1991, prouvant bien que cette voiture (toutes motorisations confondues) sera LE modèle de la décennie pour la société «Bayerische Motor Werke».

Un peu d’histoire

Dessinée par Claus Luthe et sortie en 1982, la série E30 succède à la série E21 dont elle reprend la ligne générale et les blocs moteurs. Grâce à une modernisation notable et une touche sportive, la série E30 a vite su conquérir le marché des trentenaires aisés et en ravir la première place devant les Peugeot ou Golf GTI, Renault 21 RXI ou Alfetta. Car la concurrence avait de la peine à offrir une berline sportive polyvalente comme la BMW.

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De la 320 coupé à la M3 Evo

Comment capitaliser sur ce succès marketing ? En lançant de nouvelles carrosseries ou motorisations, comme en 1984 la berline quatre portes, suivie un an plus tard du cabriolet maison, qui met fin aux créations du carrossier Baur sur la E30. Puis en 1988, sortie du nouveau «break sportif», la Touring, ou encore en septembre 1986, la M3 qui deviendra rapidement une icône sportive tout comme sa devancière, la 2002 Turbo.

Cette version très vitaminée (4 cylindres 2,3 litres et 200 ch) fut créée par BMW pour amener la E30 en compétition en satisfaisant aux 5.000 exemplaires construits pour  obtenir l’homologation de la FIA. Le but étant bien sûr de briller en compétition pour vendre les modèles de série. Objectif atteint !

M3

La série E30 va ensuite connaître diverses évolutions : en 1985, la 325ix à 4 roues motrices ; en 1989, la 318is (4 cylindres 16 soupapes et 134 ch), sans oublier les diesel 324d et 324td. Et en 1989, la M3 Evo de 238 ch ! Les préparateurs Hartge, Schnitzer et Alpina s’en donnèrent à coeur joie !

La belle sicilienne

Notre lecteur avait déjà acquis en 1988 une 320i Touring habillée d’un superbe vert foncé «malachitgrün» ! Une voiture qui, à l’époque, attirait les regards jaloux de ses copains, « tant cette voiture avait quelque chose de particulier: un mélange d’élégance naturelle et d’efficacité germanique sans compter ce vert très british !  Bien des années plus tard, après avoir roulé des milliers de kilomètres au volant de voitures de société certes solides mais insipides, j’eus la nostalgie de la sonorité magique de ce moteur 6 cylindres. Ni une ni deux, poussé par un ami fan de BMW anciennes, je me lançais dans la recherche de la perle rare sur Internet. J’aboutis assez rapidement à la conclusion que les plus belles étaient en… Italie ! Eh oui, grâce au climat sec et ensoleillé, les belles carrosseries ne souffrent pas et les cabrios y sont évidemment très prisés. Je dénichai bientôt l’oiseau rare en Sicile et après quelques échanges de mails, je conclus l’affaire avec un jeune gendarme sicilien ! Sans même l’avoir essayée et seulement sur base de photos, je la fis livrer par un camionneur napolitain. La belle arriva la semaine suivante par un beau soir d’été avec six autres italiennes magnifiques. Le moteur était bien dans la voiture et semblait tourner rond ! »

320i

Sensation oubliées

« Une inspection minutieuse et quelques semaines plus tard, nanti de quelques nouveaux éléments de mécanique (courroie de distribution, amortisseurs, silent blocks, pompe à eau, échappement,…), ma belle 320i de 1990 était (presque) comme neuve. La peinture ‘mauritius blue’ était superbe, de même que les chromes et le fameux moteur 6 cylindres qui avait été échangé. Le carnet d’entretien, pourtant très complet, ne le mentionnait pas et le 2e et dernier propriétaire semblait n’en rien savoir. J’obtins néanmoins l’homologation belge à Bornem sans problème, et eus même droit aux félicitations du jury ! »

interior

« Après avoir déniché un magnifique autoradio à cassettes Alpine quasiment neuf, tout semblait parfait. Il ne me restait plus qu’à retrouver les sensations un peu oubliées de ma 320i Touring. Ce qui fut fait sur les routes normandes du côté de Deauville, Trouville et Honfleur. Le six cylindres en ligne émettait toujours un bruit aussi onctueux et même la capote (électrique svp) fonctionnait ! Que demander de plus… »

320

Serge Dubois

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