On ne présente plus Rowan Atkinson alias Mister Bean qui a conquis le monde avec ses séries télévisées humoristiques. L’homme est un acteur inimitable, mais aussi un fervent amateur de belles voitures. Il a conduit notamment de nombreux ancêtres sur des courses prestigieuses comme les Mille Miglia et il a même possédé une McLaren F1.
Moins connu : Rowan Atkinson est passé à la voiture électrique dès 2014 et, fort de son expérience, il s’est fendu d’une tribune publiée dans le journal The Guardian où il n’y va pas de main morte.
Pourtant, l’article commence plutôt bien, Rowan Atkinson indiquant que « les véhicules électriques sont peut-être un peu dépourvus d’âme, mais ce sont des engins merveilleux : rapides, silencieux et, jusqu’à récemment, très bon marché » – même si on pourra probablement être moins d’accord avec ce dernier point, mais c’est probablement une question de réalité financière.
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Changement de ton
Cela dit, le ton de l’article de Rowan Atkinson change assez rapidement et l’homme dit qu’il se sent floué, notamment parce qu’il pense que la motorisation électrique n’est pas ce qu’elle prétend être pour l’environnement. Se laisse-t-il gagner par de fausses informations ? Pas sûr, car Mr Bean est aussi ingénieur électrique de formation.
Rowan Atkinson estime en effet que la voiture électrique est bien plus polluante que la voiture thermique sur son cycle complet de vie (production, utilisation, recyclage). Et il cite des chiffres publiés par Volvo en marge de la COP26 et qui mettent en exergue des émissions de CO2 supérieures de 70% (mais 50% en fait dans la réalité) à celles d’un modèle à combustion.
Les batteries le problème ?
Pour Rowan Atkinson, le problème réside dans les batteries lithium-ion les véhicules électriques et il pointe leur masse ainsi que les quantités colossales d’énergie pour leur fabrication. « Le choix du matériel pour mener le combat de l’automobile contre la crise climatique semble pervers », ajoute-t-il.
Et il va plus loin encore, expliquant que la lune de miel avec les voitures électriques touche déjà à sa fin, car d’autres solutions doivent être explorées si on souhaite vraiment améliorer les conditions environnementales néfastes dans lesquelles nous vivons et qui sont pour une part le fait l’automobile, reconnaît-il.
D’autres solutions
Rowan Atkinson a des idées d’avenir. Pour lui, les solutions résident à la fois dans l’hydrogène qui pourrait être utilisé soit via des piles à combustible, soit directement dans des moteurs à combustion, mais à condition que la production d’hydrogène soit vraiment verte.
La deuxième solution est celle des carburants synthétiques, car « il s’agit d’un produit basé sur deux notions simples : premièrement, le problème environnemental d’un moteur à essence est l’essence et non le moteur et, deuxièmement, il n’y a rien dans un baril de pétrole qui ne puisse être reproduit par d’autres moyens ». Exact, même s’il faut souligner que toute la filière reste à développer, y compris celle d’une énergie verte pour la production.
Garder sa voiture plus longtemps
Pour lui, « le plus gros problème que nous devons résoudre dans la relation de la société avec la voiture est la culture de vente « fast fashion » qui a été le modèle commercial de l’industrie automobile pendant des décennies. Actuellement, nous ne gardons en moyenne nos nouvelles voitures que trois ans avant de les revendre, principalement en raison de l’omniprésence du modèle de leasing de trois ans. »
Il a clairement raison sur ce point. Car la voiture la plus verte est évidemment celle qu’on ne consomme pas. « Il semblerait juste d’examiner attentivement les moyens de les conserver tout en réduisant leur effet polluant », plaide encore l’artiste. À chacun de se faire son idée, mais une chose est sûre : Atkinson a plus qu’un pois dans la tête…
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