Suite à l’arrivée en bourse de Porsche en septembre 2022, Volkswagen s’apprête à distribuer aux actionnaires un dividende exceptionnel qui équivaut à la moitié du produit de cette introduction – réussie – en bourse. Globalement, le montant correspond à 14% de la capitalisation boursière actuelle de VW, ce qui correspond à un montant exceptionnel à verser de 19,06 euros par action détenue. Un joli jackpot pour les investisseurs.
Si l’opération semble a priori bonne pour les investisseurs, elle ne l’est toutefois pas pour les actionnaires belges. Pourquoi ? Car ceux-ci sont soumis à une double imposition sur ce gain : il y a en effet le précompte allemand (26,37%), mais aussi le précompte belge (30%). Il ne faut pas être grand mathématicien pour se rendre compte que sur les 19,06 euros de dividende par action, l’actionnaire belge n’en mettra en fait que 9,82 euros dans sa poche (l’imposition atteignant 9,24 euros au total).
La solution : se retirer momentanément
Dans ce contexte, il est clair que la valorisation pour l’actionnaire est nettement hypothéquée en raison de cette double taxation sur les dividendes étrangers. La situation est d’ailleurs tellement exceptionnelle que nombre d’observateurs estiment que les actionnaires concernés – dont les Belges – devraient manœuvrer pour éviter cette double imposition.
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Ainsi, pour éviter de passer à la caisse plus que de raisonnable, il serait préférable de vendre ses actions Volkswagen pour ensuite racheter, mais après la réduction du dividende soit des actions Volkswagen, soit des actions Porsche. Pour les investisseurs concernés, il faut toutefois que la vente ait lieu avant le 19 décembre prochain. Si par exemple, l’investisseur vend le vendredi 16 décembre et qu’il rachète le lundi 19 décembre, il aura ainsi éludé la taxation. Une opération gagnante donc, à condition d’intégrer dans son calcul les 0,35% de frais pour les opérations boursières – à l’achat comme à la vente.
Bien entendu, cette pirouette fiscale concerne les grands investisseurs, c’est-à-dire ceux qui possèdent beaucoup d’actions. Pour les actionnaires plus modestes qui ne possèderaient que quelques titres, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Quoi qu’il en soit, il faut aussi s’attendre à ce que la valeur des actions monte entre ces deux dates fatidiques, ce qui ne sera pas idéal pour le rachat, sauf encore une fois pour les positions d’investissement plus importantes.
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