L'idée d'un système de sécurité électronique destiné à prévenir les accidents en cas de perte de contrôle du véhicule remonte aux années 1980. À cette époque, les ingénieurs automobiles se sont rendus compte que de nombreux accidents étaient causés par la perte de traction ou de stabilité, en particulier lors de conditions de conduite difficiles comme la pluie, la neige ou le verglas. Les premières tentatives pour résoudre ce problème ont conduit au développement de systèmes de contrôle de traction TCS (Traction Control System) et de freinage antiblocage ABS (Anti-lock Braking System). Cependant, ces technologies ne suffisaient pas à éviter tous les accidents, notamment ceux où le véhicule dérapait lors de virages ou perdait de la stabilité.

Stabiliser le véhicule
C'est en 1995 que le système ESP (Electronic Stability Program) est officiellement introduit par Mercedes sur son coupé haut de gamme CL 600. Le système a été développé en collaboration avec l’équipementier Bosch. L'ESP visait à pallier les limitations des systèmes existants en permettant une intervention active pour stabiliser le véhicule en cas de perte de contrôle. Si des tests sont effectués dès 1985, c’est au début des années 90 que les recherches s’intensifient avec l’aide des équipes de Mercedes.
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Gestion des freins et des gaz
Le 5 février 1995, Bosch et Mercedes ont organisé une conférence de presse organisée en Suède. Des démonstrations ont permis de démontrer les bienfaits de l’ESP, un système électronique pouvant freiner de façon indépendante chaque roue et influer sur la puissance du moteur. Grâce aux capteurs de l’ABS, un capteur d’angle de volant et un capteur latéral, la magie opère. Lorsque le système détecte une perte d’adhérence, il freine une au plusieurs roues de façon à stabiliser le véhicule. Selon ses concepteurs, l’ESP est efficace dans 80% des situations.

Généralisé depuis 2014
Egalement appelé ESC par l’ACEA, l’association des constructeurs européens d’automobiles, ce dispositif se généralise à la fin des années 90. Depuis le 1er novembre 2014, il est d’ailleurs obligatoire sur toutes les voitures neuves. Développé par plusieurs équipementiers, il porte d’autres noms suivant les constructeurs automobiles : DSC chez BMW et Jaguar, DSTC chez Volvo, VDC chez Alfa Romeo et Nissan, VSA chez Honda ou encore VSC chez Toyota.
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