Soyons clairs : nous traversons une crise climatique et si nous ne prenons pas des mesures urgentes pour limiter le réchauffement de la planète, nous devrons tous faire face à de sérieux problèmes dans un avenir proche. D’où l’importance du plan climat européen, qui vise à atteindre la neutralité carbone dans notre région d’ici 2050. La transition vers la conduite électrique, que le gouvernement européen veut accélérer en n’autorisant la vente de voitures entièrement électriques qu’à partir de 2035, en est un élément important.
Cette transition vers la conduite électrique est déjà en cours en Europe et connaîtra une impulsion majeure dans les années à venir, lorsque les voitures de société ne seront plus amortissables que si elles sont équipées d’un moteur 100% électrique.
Pas une « île climatique »
Sympa, mais pendant ce temps, quelle est la situation dans le reste du monde ? Car si l’Europe peut se présenter comme le meilleur élève de la classe en matière de climat, elle n’est évidemment pas non plus une « île climatique », non affectée par les émissions que les autres continents continuent de produire.
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Voici une nouvelle étude du cabinet d’études de marché Jato Dynamics qui compare les chiffres de vente des nouvelles voitures électriques au troisième trimestre de 2022. Et il révèle, sans surprise, de très grandes différences en termes d’avancées dans le domaine des VE selon les continents et les pays.
Dans certaines régions, la transition électrique semble bien engagée, alors qu’ailleurs elle est encore inexistante. D’après les données de Jato Dynamics, nous apprenons que de nombreux VE sont déjà achetés, notamment en Chine, où ils représentent 19,2% du total des ventes de voitures neuves. L’Europe (11,5%) et le Japon (11,3%) ne sont pas en reste.
Les marchés les plus importants sont à la traîne
En même temps, le reste du monde est à la traîne. Avec une pénétration de seulement 5,2% aux États-Unis, par exemple, alors que c’est le pays de Tesla, la marque qui a contribué à initier l’électrification. Ailleurs, la situation est encore plus dramatique et il est clair que les citoyens n’y sont pas encore du tout engagés. Il convient de noter ici que les pays en développement représentent environ un cinquième des ventes mondiales de voitures neuves.
Par exemple, la part des nouvelles voitures électriques n’est que de 1,5% au Moyen-Orient, 1,3% en Inde, 1,1% en Asie du Sud-Est, 0,45% en Amérique du Sud et 0,15% en Afrique. Le chiffre dérisoire de 0,04% en Russie est tout aussi remarquable… En bref, il reste beaucoup à faire pour que l’ensemble du parc automobile mondial soit branché. Bien sûr, on peut immédiatement se demander si notre zèle dans ce domaine est d’une quelconque utilité ou s’il s’agit simplement de fermer le robinet…
De grandes différences en Europe aussi
En Europe, la pénétration des modèles électriques est déjà plus élevée (11,5%), mais là aussi, les différences entre pays sont plus importantes. Selon Jato, ce sont surtout les pays aux « économies plus stables » d’Europe du Nord qui prennent la tête avec une part moyenne de 15% de VE, et la demande continue également à croître fortement dans ces pays. La Norvège remporte la couronne à cet égard, avec 77% des voitures neuves vendues en septembre 2022. En Belgique, la part des voitures électriques est passée de 7,60 à 10,03% au troisième trimestre 2022.
En revanche, dans les pays méditerranéens, en Europe centrale et dans les États baltes, la part de marché des VE n’est que de 3,8%. Cela s’explique principalement par le fait que ces zones ont un pouvoir d’achat beaucoup plus faible, des infrastructures moins développées et pratiquement aucune incitation gouvernementale.
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