Fisker, c’est (de nouveau) fini. Le chemin de croix aura été long et la start-up américaine qui était encore en discussions avec Nissan fin 2023 a définitivement du déposer le bilan. Pourtant, Fisker a tout essayé, même commercialement en octroyant des réductions étonnantes allant jusqu’à 20.000 dollars sur son SUV Ocean. En mars, la marque a engagé une armée de consultants spécialisés dans la prévention des faillites, mais, une semaine plus tard, la production de l’usine de Graz a été stoppée « pour au moins six semaines ». Par la suite, la cotation de l’action a été suspendue en bourse, car elle ne valait déjà plus rien.
Des problèmes de logiciel
Ce lundi 17 juin, l’entreprise californienne a officiellement déposé son bilan et elle a baissé le rideau. Selon l’agence de presse Reuters, la marque a tout de même construit 10.000 voitures, dont 4.700 ont été livrées. Ces livraisons concernent aussi des clients belges qui seraient au nombre de 86, dont la moitié a été immatriculée l’année dernière et l’autre part cette année. Fisker travaillait également sur un SUV compact, le Pear, ainsi que sur un pick-up, l’Alaska, mais il n’avait pour l’heure pu qu’assembler l’Ocean.
Comme si les problèmes financiers ne suffisaient pas, de nombreux propriétaires de l’Ocean ont fait état de soucis, principalement liés à l’électronique et donc au logiciel. Il s’est aussi avéré que les capots du moteur s’ouvraient spontanément, que la batterie 12 volts était vidée par la pompe à chaleur et, parfois, les clés ne fonctionnaient pas. Il n’est pas inhabituel pour une nouvelle marque automobile (les nouveaux modèles des autres marques ne sont pas non plus à l’abri) de faire face à des problèmes de démarrage, mais la question qui se pose aujourd’hui est de savoir combien de temps le service technique de Fisker pourra encore effectuer les mises à jour nécessaires. En l’absence d’intervention, cela pourrait devenir problématique pour les clients.
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Les Belges à Rotterdam
Fisker avait entièrement organisé la distribution de ses voitures en ligne. La voiture se commandait via un configurateur en ligne, après quoi elle pouvait être récupérée dans l’une des concessions de la marque ou livrée à domicile. Fisker était aussi occupé à mettre en place un réseau de maintenance. Et la Belgique en possédait un, à Rumst. Mais celui-ci a fermé début de ce mois de juin en raison du licenciement d’effectifs. Fisker renvoie donc aujourd’hui ses clients belges vers son centre sis à Rotterdam – la marque possède également des centres à Zurich, Paris et Munich. Le centre de service néerlandais nous a confirmé par téléphone qu’il était toujours opérationnel tout comme les autres centres européens et qu’il n’était pas à ce jour affecté par la faillite de Fisker. Les clients belges ont donc une solution. Le service indique également qu’une mise à jour (over the air) est aussi en cours. Pour les questions relatives au service et à l’entretien, le centre de service recommande d’envoyer un courriel à serviceops-be@fiskerinc.com.
Fisker n’a jamais travaillé avec des importateurs indépendants qui stockent habituellement de pièces de rechange en grande quantité. De ce fait, les clients se verront ultérieurement attribuer des canaux de marché secondaires avec des autres fournisseurs ou des centres de service indépendants pour les pièces détachées. Dans l’intervalle, les besoins en matière d’amortisseurs ou de freins ne devraient pas poser problème. Mais pour le reste, il faudra prendre patience.
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