La transition vers la voiture électrique n’est pas un long fleuve tranquille. Et pour les constructeurs, il s’agit moins de gérer une transition technologique qu’une transition économique. Car avec les ressources qu’elle mobilise, ses coûts (et la rapidité de la transition), la voiture électrique nécessite d’énormes investissements qui sont complexes à rentabiliser, surtout dans un contexte de ralentissement du marché.
La concurrence est donc des plus rudes pour tenir la tête hors de l’eau, comme le rappelait une nouvelle fois Carlos Tavares, PDG de Stellantis, dans une interview donnée à France 2. L’homme n’hésite pas à avancer que la sélection naturelle sera d’ailleurs impitoyable dans les années à venir. Pour lui, il ne restera à terme qu’une poignée de constructeurs dans le monde.
Cinq constructeurs d’ici 10 ans
Tavares a donc annoncé la couleur : il n’y aura vraisemblablement plus que 5 grands constructeurs mondiaux d’ici 10 ans. Mais qui survivra ? « Stellantis, je vous rassure », a d’emblée indiqué le patron du groupe qui compte déjà 14 marques automobiles – et peut-être une 15e avec Leapmotor ? Mais quid des autres ? Naturellement, Tavares est resté prudent sur les 4 autres « résistants », mais il a balancé des noms. Il a évoqué « un grand constructeur américain de voitures électriques » (donc Tesla), le groupe Toyota, le Chinois BYD. Pour le dernier, c’est moins évident : il pourrait s’agir soit de Volkswagen, soit d’un autre constructeur – peut-être américain – et qui serait bien implanté dans le monde.
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Photo : capture d’écran France 2
Pour Tavares, « la décennie à venir est une décennie darwinienne » qui va donc se caractériser par une réduction drastique du nombre de groupes automobiles. Pour Tavares, un groupe comme Renault (nldr, l’ancien groupe où il officiait) ne pourra pas survivre. Et l’homme fort de Stellantis d’expliquer qu’un géant comme BYD pourrait l’absorber, car les volumes produits par Renault seront alors insuffisants pour que l’industriel reste compétitif sur la question des coûts qui doivent être constamment réduits pour que la classe moyenne accède à l’automobile électrique.
Que faut-il conclure de ces déclarations ? Que Tavares assène souvent le même discours, mais qu’il va peut-être un peu vite en besogne. En effet, si Stellantis reste maître en matière de résultats financiers ou de marges face à Renault, la marque au losange parvient mieux à rendre les voitures électriques accessibles. En tout cas plus que Stellantis. Tavares semble convaincu du positionnement de ses produits. Tant mieux, la réalité nous dit détaille tout de même autre chose. Certes, il y aura des regroupements ou à tout le moins des associations et des partenariats. Mais cela a toujours existé. L’apocalypse annoncée par Tavares pourrait donc ne pas avoir lieu…
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