Électrique

Le Belge frileux pour acheter une nouvelle voiture

Le cabinet Deloitte publie une étude sur les Belges et leurs choix de motorisation pour leur voiture. On ne peut pas dire que le véhicule électrique soit fortement désiré, car seuls 13% de nos compatriotes sont prêts à en acquérir un. Et ce n’est pas tout…

David Leclercq David Leclercq | Publié le 22 janv. 2023 | Temps de lecture : 7 min

Gocar le révélait récemment : selon la banque BNP, le nombre de Belges prêts à adopter la voiture électrique a reculé en 2022 par rapport à 2021. Ils étaient en effet 35% à déclarer ne jamais vouloir passer à la voiture électrique contre 29% un an plus tôt. Manifestement, la tendance n’est pas aussi nette. C’est ce que démontre une étude de Deloitte qui indique que l’intérêt pour la voiture électrique est en hausse.

Selon le cabinet de consultance et son étude « 2023 Global Automotive Consumer Study », 13% des Belges envisageraient d’acheter une voiture électrique alors que 35% pensent à acquérir un hybride et 47% un modèle thermique essence ou Diesel. L’attrait pour la voiture électrique serait donc en hausse alors que celui pour les voitures à combustion serait en baisse (47% des intentions d’achat contre 51% l’an dernier). Deloitte explique toutefois que « les particuliers sont de plus en plus intéressés par l’électrique, motivés par des coûts de carburant inférieurs, moins d’entretien, la taxation, les incitants fiscaux et une meilleure expérience de conduite ». Quoique pour les incitants fiscaux, les particuliers peuvent repasser en Belgique. Il n’y en a aucun.

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Une réalité différente

Bien que les coûts d’utilisation semblent plus intéressants avec une voiture électrique, les consommateurs restent malgré tout encore peu convaincus par cette technologie. Deloitte enfonce une porte largement ouverte et souligne que les acheteurs sont largement refroidis par le prix d’achat élevé, l’autonomie limitée (ou considérée comme telle), le temps de recharge et le réseau trop peu développé de bornes.

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Concernant le prix, la majorité des acheteurs potentiels de véhicules comptent débourser moins de 50.000 euros pour leur prochain véhicule. Et c’est normal : la crise financière actuelle impacte logiquement les décisions des consommateurs de même que l’avenir incertain. En outre, la voiture électrique creuse un fossé social fait encore remarquer Deloitte : « avec la plupart des véhicules électriques affichés au-delà de 50 000 euros, le fossé entre les nantis et les autres ne peut qu’aller en s’élargissant ».

Le consultant reste d’avis que l’avenir est à la mobilité électrique. Ce qui semble évident. Mais il pose aussi la question de l’ambition et de la capacité à atteindre les objectifs fixés, notamment celui de la transition à l’horizon 2035 voulue par l’Europe. Pour Deloitte, il faut continuer à sensibiliser les acheteurs : les constructeurs et les différents fournisseurs doivent enfoncer le clou et faire comprendre au particulier les avantages de la voiture électrique, à la fois pour le portefeuille et l’environnement.

Le portefeuille d’abord

L’enquête Deloitte a posé la question aux personnes sondées des raisons qui les pousseraient à acheter une voiture électrique. Et sans surprise, ce n’est pas la protection de l’environnement qui est citée en premier lieu, mais bien le coût moindre du carburant. Un sentiment qui est manifestement globalisé, puisque partagé avec les Américains.

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Parmi les avis donnés sur la voiture électrique, 70% des candidats acheteurs évoquent qu’il faudrait une autonomie d’au moins 400 km tandis que 60% évoquent un prix d’achat trop onéreux. Pour la recharge, 55% des Belges accepteraient de patienter jusqu’à 40 minutes pour une recharge à 80% dans une borne publique. Enfin, 40% des acheteurs potentiels indiquent également qu’ils opteraient simplement pour un carburant synthétique si celui-ci était durable et… disponible. Qui sait, ce sera peut-être le cas d’ici peu…

Les véhicules d’occasion gardent la cote

Notons aussi que l’incertitude ambiante pousse aussi les consommateurs à réfléchir autrement. Ainsi, un tiers des personnes interrogées envisagent plutôt d’acquérir un véhicule d’occasion, soit parce qu’il n’a pas les moyens d’acheter un véhicule neuf (41%) soit parce qu’il y voit un meilleur rapport qualité-prix (31%).

Deloitte précise que les consommateurs belges sont toujours amateurs de voitures neuves, mais qu’ils mettent leur achat en attente. Ils comptent de ce fait conserver leur véhicule plus longtemps que précédemment. A ce titre, 50% des consommateurs prévoient de changer de voiture dans les 5 ans alors qu’ils étaient 59% l’an dernier. Dans le même ordre d’idée, 11% des Belges envisagent de changer de voiture dans les 12 prochains mois alors qu’ils étaient 13% l’an dernier. Crise et incertitude ne sont pas de nature à donner confiance. Et Deloitte de conclure que tout est rassemblé pour qu’il y ait un décalage croissant entre l’électrification des ventes de voitures neuves et l’électrification du parc automobile global ». Bref, le marché sera plus hétéroclite qu’électrique, au grand dam probablement des autorités qui misent tout sur la voiture à batterie…

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