Le Belge serait-il un cancre au volant ? C’est en tout cas ce que donne à penser l’étude menée par la Fondation européenne Vinci. L’organisme a passé au crible les comportements dangereux ou inappropriés à travers 11 pays européens (et qui a porté sur un échantillon de 12.400 automobilistes) et le Belge figure en tête pour ce qui touche au stress dans la circulation.
Selon l’étude, moins de la moitié des Belges seraient calmes et détendus. Ce qui signifie donc que la majorité ne l’est pas. Vinci pointe notamment que le conducteur belge confond facilement une piste cyclable avec une place de parking ou klaxonne de manière intempestive, au contraire d’autres pays européens où la conduite est manifestement plus décontractée.
Faute avouée à moitié pardonnée ?
Selon l’enquête Vinci, près de 20% des Belges admettent « ne plus être les mêmes » une fois qu’ils sont au volant, ce qui est malgré tout inquiétant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : si 47% des conducteurs disent rester courtois, seulement 47% affirment rester calmes. Vingt pour cent des répondants admettent aussi garer leur voiture sur une piste cyclable de temps en temps. Pire encore : 10% avouent le faire sur un emplacement réservé aux personnes à mobilité réduite. L’oubli du clignotant concerne, lui, la moitié des conducteurs (55%).
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En matière d’agressivité, il y a aussi du travail : seul un pour cent des sondés reconnaît son agressivité, mais 85% des conducteurs indiquent avoir régulièrement à faire à des comportements agressifs qui génèrent même de la peur. En outre, 14% des conducteurs estiment que sur la route, c’est la règle du « chacun pour soi » qui prévaut.
Le Belge ferait ainsi davantage de queues de poisson tandis que près d’un automobiliste sur 6 (13%) est prêt à descendre de voiture pour en venir aux mains ce qui est un peu en dessous de la moyenne européenne (22%). Ouf !
Klaxon : devant les Grecs et les Espagnols
L’usage du klaxon serait aussi problématique, car le Belge occupe la première place du classement devant les Grecs et les Espagnols qui défendent pourtant une belle réputation en la matière. Pour Benoît Godart de l’Institut VIAS qui répondait à une interview de nos confrères de La Dernière Heure, les gens ne supportent plus être dérangés. Pour lui, la voiture est devenue le prolongement de la maison, ce qui signifie qu’on y emporte aussi ses problèmes et qu’on fait moins attention. Ce que confirme l’enquête qui indique que 28% des conducteurs affirment être dans leur bulle en voiture.
Manifestement, le conducteur belge rencontre des difficultés à se discipliner. Près de 60% des Belges disent savoir que la consommation de drogues ou d’alcool est à proscrire, mais, malheureusement, 25% des accidents qui surviennent chaque année sont dus à la consommation excessive (ou interdite) de ces substances.
La liste de nos travers est encore longue : si 42% estiment que l’inattention est un danger mortel, on comprend mal pourquoi 26% avouent écrire des messages au volant. Et c’est identique pour la vitesse : 89% des sondés avouent très souvent dépasser les limitations de vitesse. Pas très étonnant dans ces conditions que le gouvernement pense sérieusement à instaurer un permis à points…
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