Manifestement, la baisse du trafic due aux confinements et à la généralisation du télétravail ne semble pas avoir calmé les esprits sur la route. Au contraire. En effet, VIAS vient de dévoiler les résultats d’une enquête qui montre que la moitié des Belges se dit avoir été victimes d’agressivité sur la route au cours de l’année écoulée, soit 2021.
Selon l’Institut, ce serait bien la crise sanitaire et les frustrations qui en ont découlé qui auraient amplifié ce type de comportement et qui expliqueraient donc cette hausse constatée de la violence (ou des comportements violents) entre conducteurs. Selon VIAS, 11% des Wallons et 13% des Bruxellois reconnaissent être sortis de leur voiture pour s’expliquer avec un autre automobiliste.
On se demande quels sont les éléments qui provoquent cette réalité et il se trouve que VIAS a une partie de la réponse puisque les résultats de l’enquête mettent justement en exergue les comportements qui sont considérés comme les plus énervants.
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Les comportements les plus énervants
Naturellement, il y a une gradation dans l’énervement que peut produire un automobiliste chez un autre. Et l’autoroute est manifestement un haut lieu pour l’énervement. VIAS note ainsi que sur autoroutes, c’est le fait d’occuper la voie centrale sans raison qui horripile le plus les autres automobilistes (25% en moyenne, mais 28 % de Wallons, 25% de Flamands et 17% des Bruxellois).
L’autoroute obtient aussi la deuxième place pour les conducteurs qui se suivent de trop près et ne respectent donc pas les distances de sécurité (14% en moyenne, mais 9% en Wallonie, 15% à Bruxelles et 17% en Flandre). En troisième position, on retrouve (étonnant d’ailleurs que ce ne soit pas à la première place) l’utilisation du téléphone portable au volant (12% au total, mais 14% en Wallonie, 15% à Bruxelles, pas de chiffre communiqué pour la Flandre) qui constitue pourtant le comportement le plus à risque pour les autres usagers. Notons encore qu’à Bruxelles, c’est la vitesse excessive qui énerve le plus les conducteurs (14%).
En agglomérations, les résultats sont un peu différents dans le sens où le téléphone portable reprend ses droits : il est cité comme deuxième source d’énervement par 21% des sondés. On comprend donc mieux l’ampleur du phénomène, même si, en agglomération, c’est malgré tout toujours l’oubli du clignoteur qui déclenche les foudres chez les automobilistes (24%).
La troisième place est par contre plus discutée en fonction de la Région : 14% des Wallons se disent énervés par ceux qui tentent de forcer le passage alors qu’en Flandre, ce comportement n’atteint que 9% des personnes interrogées. Au nord du pays, c’est plutôt le fait de stationner en double file qui dérange (15%).
Tout aussi inquiétante est l’augmentation des violences physiques : la part d’agression est passée en effet de 2% en 2017 à 7% en 2021. Faites le compte, l’agression physique concerne donc un conducteur sur quinze, ce qui est évidemment énorme. L’étude de VIAS pointe également un lien très clair entre agressivité et récidive. Et c’est justement sur les récidivistes que les autorités veulent concentrer leurs efforts a indiqué Georges Gilkinet (Ecolo), ministre de la Mobilité.
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