Cela semble évident pour tout le monde : l’utilisation d’un téléphone portable, d’une tablette et de tout autre appareil multimédia au volant d’une voiture en mouvement est à proscrire, car elle engendre des distractions pour le conducteur et augmente le risque d’accident. Cette évidence est naturellement entérinée par les chiffres. Chaque année en Belgique, au moins 30 personnes décèdent et plus de 2.500 sont blessées en raison de l’utilisation d’un téléphone au volant.
Pour le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet (Ecolo), c’est évidemment beaucoup trop et il était donc d’avis que les mesures de répression devaient être renforcées. Jusqu’à aujourd’hui, une amende pour usage d’un téléphone portable au volant est de 116 euros. Mais dès ce jeudi 3 mars 2022, ce montant sera porté à 174 euros, soit une augmentation de 58 euros !
En outre, la sanction s’applique dans une perspective élargie et elle concerne désormais aussi les autres appareils numériques, comme les tablettes, les liseuses, etc. pour lesquels il subsistait encore un flou juridique. Désormais, ceux-ci ne peuvent être consultés que pour vérifier le statut de l’appareil et ils ne pourront plus être utilisés que s’ils sont fixés sur un support (pour l’usage de la navigation par exemple).
Le texte publié au Moniteur belge indique que : « sauf lorsque son véhicule est à l’arrêt ou en stationnement, le conducteur ne peut utiliser, tenir ou manipuler un appareil électronique mobile avec écran que si celui-ci est fixé au véhicule dans un support prévu à cet effet ».
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Un suivi automatisé
En outre, l’utilisation du téléphone portable au volant ne sera pas seulement contrôlée par les policiers sur la route, mais aussi par le réseau de caméras ANPR déployé tout le long du réseau routier belge. Ceux-ci prendront des photos du pare-brise – et donc du conducteur – ainsi que de la plaque d’immatriculation du véhicule.
Grâce à l’intelligence artificielle (IA), les algorithmes vérifieront si la personne utilise ou non son téléphone. En cas d’infraction, les images seront alors envoyées à la police qui pourra alors dresser un procès-verbal. Pour l’instant, plusieurs interrogations subsistent quant au respect de la vie privée, mais un cadre juridique est également en cours d’élaboration à cet égard.
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