Selon une enquête menée par BNP Paribas Fortis auprès d’un échantillon de 2.000 personnes, 35% des Belges déclarent ne jamais vouloir passer à une voiture électrique, voir même hybride. Ce résultat est surprenant, car l’an dernier, une enquête similaire révélait que 29% des Belges n’étaient pas prêts à franchir le pas.
La situation est véritablement paradoxale, car, en 2022, l’Europe a légiféré pour sortir du moteur thermique au 1er janvier 2035 tandis qu’en Belgique, les possibilités de déductibilité pour les voitures à combustion se réduisent progressivement à peau de chagrin.
Une surprise pour les spécialistes
Pour le commanditaire de l’étude, c’est un peu la surprise, car ces résultats n’étaient absolument pas attendus. Dès lors, les analystes ont planché sur un panel d’explications et il semblerait bien que cette situation soit due à la crise économique ainsi qu’à la crise énergétique que traverse le monde. BNP estime en effet que le prix élevé des voitures électriques représente le frein principal à l’adoption de la voiture électrique, dans les ménages comme dans les esprits.
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En outre, l’étude de BNP montre que seulement 4 Belges sur dix (47%) envisagent de passer à la voiture électrique ou hybride d’ici 2029 alors que l’an dernier, cette volonté était partagée par 52% des sondés. Il y a donc moins de personnes prêtes à passer à l’électrification à long terme et cela concerne tout de même la moitié de la population.
Des différences sociales et régionales
Naturellement, il faut distinguer les différentes strates de répondants de cette étude. Ainsi, les jeunes sont assez logiquement moins réticents à adopter la voiture électrique que les personnes de plus de 55 ans – 26% des jeunes sont contre le VE contre 42% chez les + 55.
Notons aussi que le taux d’adhésion à la voiture électrique est plus important en Flandre que dans les autres régions du pays : 51% dans le nord, contre 42% en Wallonie et 41% à Bruxelles. Cette différence géographique s’explique notamment par le fait que la Flandre communique plus positivement sur le passage à la voiture électrique, mais aussi probablement parce que la taxation est plus juste au sujet de ces véhicules. Enfin, les règles en vigueur dans les zones de basses émissions sont aussi un critère à prendre en considération.
Un choix obligé
À travers l’étude de BNP, les Belges expliquent aussi ce qui les ferait passer à la voiture électrique. Et on ne peut pas dire que ce soit un quelconque engagement envers la planète. En effet, ce sont surtout les contraintes légales qui sont évoquées et, en deuxième position, les mesures fiscales. Les coûts d’entretien n’arrivent qu’en troisième position juste avant… les raisons écologiques de durabilité. On notera toutefois que l’argument écolo est cité par un tiers des répondants, ce qui est plutôt beaucoup.
Les chiffres montrent que peu de privés roulent en voiture électrique et que le parc électrique est surtout le fait de sociétés poussées dans le dos par la fiscalité (déductibilité). Ainsi, trois PME sur quatre et deux indépendants sur trois ont déjà planifié leur passage vers la voiture électrique tandis que 40% de ces professionnels envisagent de le faire en 2026 au plus tard. On note toutefois aussi que 20% des entreprises et des indépendants ont décidé de faire de la résistance et de ne pas embrasser cette transition.
Le vrai problème : le coût
Seuls 4% des voitures électriques sont achetées par des particuliers, selon Touring. C’est peu et cela s’explique évidemment par les prix à l’achat élevés. Dès lors, pour libérer ce marché, il faudrait évidemment que les prix baissent. Les Belges estiment d’ailleurs à 58% qu’une baisse de prix serait un argument pour accélérer la transition vers la voiture électrique. Parmi les autres qualités attendues des voitures électriques – mais pas encore suffisamment réelles pour les sondés –, il faut citer une meilleure autonomie (51%), une recharge plus rapide (48%), un réseau de bornes plus dense (47%) ou encore le stationnement gratuit en ville pendant la recharge (40%).
Le sondage de BNP montre toutefois que ceux qui adoptent la voiture électrique sont satisfaits de ce passage. En effet, 75% des personnes interrogées apprécient l’expérience de conduite, 68% trouvent l’autonomie suffisante, 67% estiment que le temps de recharge est convenable tandis que 59% sont séduits par les frais réduits d’utilisation.
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