Même s’il semble familier aux plus anglophiles d’entre-nous, il convient de faire les présentations. LEVC, ou London Electric Vehicle Company de son nom complet, est née en 2013 après que le groupe chinois Geely ait racheté les parts de The London Taxi Company, la société historique qui produisait les fameux taxis anglais. D’ailleurs, si nous essayons aujourd’hui la version utilitaire, le taxi sera également distribucé chez nous par l’importateur, le groupe Sterckx-Desmet. Les deux modèles sont évidemment produits en Angleterre, dans une nouvelle usine de Coventry, berceau de l’automobile britannique.
Univers familier
Côté style, le VN5 a un charme fou. Il modernise admirablement le style inimitable du Black Cab avec une calandre verticale toujours bien présente, et des phares arrondis joliment soulignés de LED. Une forme connue qui pourra rassurer le client professionnel frileux à l’idée d’opter pour une marque qu’il ne connaît pas. Mais en montant à bord, il sera surtout rassuré par une ambiance qui lui sera peut-être familière, puisque l’habitacle ressemble à s’y méprendre à un intérieur… Volvo. Ce n’est évidemment pas une coïncidence : Geely, le propriétaire de LEVC, est également celui du constructeur suédois.
Ainsi, en plus d’un style épuré qui rappelle les dernières S60 et XC60, le fourgon en reprend la commande de boite, le volant multifonctions, le tableau de bord numérique et, le plus évident, l’imposant écran central disposé verticalement. Celui-ci cache un système multimédia complet, mais toujours aussi alambiqué sur le plan ergonomique, puisque toutes les fonctions nécessitent plusieurs manipulations par l’écran. Pas top non plus : le manque d’espaces de rangements fermés. Il y a bien des porte-documents et bacs vide-poches sur la planche de bord et entre les passagers, mais pas de boite à gants, ni de capucine. Dommage. Point positif en revanche pour la qualité de fabrication, aux plastiques durs mais à l’impression de solidité bien réelle.
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Big boy
Ne vous fiez pas à son allure de fourgon compact (style Berlingo ou Caddy). Avec ses 5,23 mètres de long, le VN5 est bien un concurrent des Volkswagen Transporter et Mercedes Vito. Grâce à ses 2,45 m au sol derrière la cloison (fournie d’office), l’espace arrière peut contenir deux Europalettes, qui pourront être chargées via les larges portes latérales coulissantes ou les portes arrière asymétriques. Mais dans l’absolu, les 4,9 m³ et 830 kg de charge utile sont plutôt dans le bas du tableau de la catégorie.
Dessous chics
Ces valeurs utiles restreintes sont dues aux dessous du véhicule, issus d’un modèle bien connu qui n’a rien d’utilitaire : le Volvo XC90. Mais sa motorisation est en revanche inédite : il s’agit d’un moteur électrique de 110 kW (150 ch) alimenté par une batterie de 31 kWh, puis par un moteur à essence 1.5l de 91 ch. Ce dernier fait office de prolongateur d’autonomie lorsque les batteries sont à plat, donc après 98 à 122 km selon que vous circuliez en milieu urbain ou non.
Et qui dit moteur électrique, dit évidemment grande douceur de fonctionnement et réactions immédiates. Le silence est également de mise, et le reste même lorsque le moteur thermique se met en marche. Et puisqu’on profite de plusieurs modes de régénération qui permettront de ne pas avoir à utiliser la pédale de frein, la conduite s’avère vraiment très confortable… au contraire de l’amortissement, affreusement ferme sur le train arrière. Mais ce qui est le plus impressionnant, c’est la maniabilité. Puisque ce sont les roues arrière qui poussent le véhicule, rien n’entrave le mouvement des roues avant, ce qui permet d’afficher un diamètre (oui, diamètre) de braquage de 10,1 mètres ! Voilà qui rappelle les origines du modèle, conçu pour se faufiler dans les ruelles encombrées de la capitale britannique.
Ne reste qu’à aborder le sujet qui fâche : le prix. Et mieux vaut avoir le portefeuille bien garni. Le LEVC NV5 débute à 52.450€ HTVA en finition Business, heureusement déjà correctement équipée. Mais il faudra puiser dans les packs d’options ou passer sur la finition Ultima essayée, à 57.450€ HTVA pour disposer de la navigation, de la caméra de recul ou encore du chargeur 22 kW. Précisons encore que le fourgon accepte la charge rapide jusqu’à 50 kW via sa prise combo, ce qui n’est pas le cas de tous les hybrides rechargeables.
Conclusion
En plus de son look qui sera un argument marketing indéniable, ce LEVC NV5 dispose d’atouts pratiques suffisants pour convaincre livreurs et artisans, qui seront comblés par sa maniabilité sans commune mesure. Mais son prix est plutôt indigeste.
LEVC VN 5 Ultima : fiche technique
Moteur : électrique ; 150ch ; 250 Nm + Range extender 1.477 cm³, 91 ch, 160 Nm
Transmission : aux roues arrière
Boîte : automatique mono rapport
L/l/h (mm) : 5.233/1.945/1.990
Poids à vide (kg) : 2.122 kg
Charge utile (kg) : 778 kg
Volume utile (m³) : 4,9
Batterie (kWh) : 31
0 à 100 km/h (sec.) : 13,2
Vitesse maxi (km/h) : 128
Conso. Mixte (l/100km) : 0,9
Autonomie électrique (km) : 98
CO2 (g/km) : 21
Prix (€ HTVA) : 57.450€
- Look inimitable
- Maniabilité impressionnante
- Habitacle qualitatif et « connu »
- Silence de marche
- Charge rapide 50 kW
- Prix exorbitant
- Fermeté des suspensions arrière
- Manque d’espaces de rangement fermés
- Poids conséquent
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