La Belgique a toujours beaucoup compté beaucoup sur les voitures de société pour rendre son parc automobile plus vert. Et en toute logique, le passage obligé vers la voiture électrique par l’Europe en 2035 est une autre opportunité dont l’État belge s’est déjà saisi. Il donne en effet l’exclusivité de la déductibilité fiscale à 100% à ces seules voitures dès 2026. À partir de cette date, les possibilités de déduction des autres motorisations seront rapidement réduites avant de disparaître totalement.
Cela dit, si la démarche est probablement louable, elle est toutefois trop peu ambitieuse pour convertir une autre partie non négligeable du parc automobile belge : le secteur des camionnettes et fourgons. Or, ce segment de marché continue de croître et sa part d’électrification est pratiquement nulle : en 2022, sur 44.000 nouvelles immatriculations, seuls 1.604 étaient électriques (soit 3,6%). Il y a donc encore du travail.
Deux nouveaux encouragements fiscaux
Dans ce contexte, le Conseil des ministres restreint voudrait bien inciter les indépendants et les entreprises à passer aux camionnettes électriques. Comment ? En passant par la case « avantage fiscal ». Selon nos confrères de l’Écho, la vice-Première ministre, Petra De Sutter (Groen), aurait mis deux mesures sur la table.
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La première mesure consisterait à augmenter temporairement la déductibilité fiscale des camionnettes électriques de 8 à 40%, comme cela avait été fait pour les camions électriques en 2021. Enfin, la deuxième mesure prévoirait de réduire à partir de 2028 la déduction des camionnettes polluantes ou fonctionnant à l’essence ou au Diesel, exactement comme cela a été fait pour les voitures particulières (mais à partir de 2026).
Réaliste ?
Bien entendu, ces mesures ne sont à l’heure actuelle que des propositions et il faudra voir si elles font consensus pour une transposition dans la réalité fiscale. Pour Petra De Sutter, la première mesure semble la plus envisageable, car « avant de commencer à décourager fiscalement les camionnettes polluantes, je suggère que nous encouragions d’abord pleinement l’alternative sans émissions », a-t-elle expliqué.
Cela dit, il faudra voir comment réagissent les organisations professionnelles ainsi que les travailleurs dont les camionnettes sont le moyen de travail au quotidien. Car il ne faut pas perdre de vue que, actuellement, l’offre de camionnettes ou de fourgons électrique est plutôt réduite ce qui s’avère très limitant pour certaines professions. Dans le même ordre d’idées, certains professionnels – comme la construction par exemple – sont contraints de parcourir beaucoup de kilomètres quotidiennement en transportant de surcroît des matériaux lourds et encombrants. Dans ce cas de figure, il est évident que, actuellement, la solution électrique ne répond pas à leurs besoins. Comment faire dès lors ? Affaire à suivre.
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