La Chine a pris une avance considérable dans la course à la voiture électrique, car les constructeurs de l’empire du Milieu maîtrisent aujourd’hui totalement la chaîne de valeur industrielle de ces véhicules, depuis la mine et l’extraction des matières premières jusqu’au showroom.
Cela dit, cette maîtrise est aussi le fait d’un choix politique posé très tôt et qui prévoyait (et prévoit toujours) d’accompagner financièrement les constructeurs du pays dans cette transition. Résultat : les Chinois sont passés maîtres dans ce domaine au point de pouvoir conquérir le monde entier, et notamment l’Europe et les États-Unis qui obligent eux aussi leurs citoyens à adopter des moyens de transport individuels électriques.
Des pratiques douteuses
Cela dit, cette ascension de la Chine pour la voiture électrique cache toutefois aussi des pratiques douteuses et qui vont en faire bondir plus d’un. En effet, Serpentza, un youtubeur spécialisé dans l’automobile chinoise, vient de publier une vidéo tout à fait terrifiante qui montre des milliers de voitures électriques neuves abandonnées sur d’immenses parkings en pleine nature dans le district d’Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang.
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Et il s’agit bien de voitures neuves, car les images partagées montrent que les plastiques de protection sont encore tendus sur les sièges. Toutes ces voitures semblent pourrir sur place depuis des mois comme en attestent la hauteur des herbes, mais aussi les peintures blanches jaunies par les rayons du soleil et le temps passé.
Des véhicules immatriculés
Les images de drone montrent que ce sont pour beaucoup des modèles très populaires qui sont stockés dans ces zones : des Geely Kandi K10 EV, des Neta V ou encore des BYD e3. Encore plus frappant : l’écrasante majorité de ces véhicules est immatriculée. Mais pourquoi ?
C’est ce que le Youtubeur explique : « la Chine est le pays des raccourcis et des façades. Toutes ses voitures que vous voyez dans ces champs, elles sont comptées dans les chiffres de ventes et de production du pays ». En clair, les constructeurs chinois mentent sur leurs chiffres de vente pour paraître plus gros qu’ils ne sont, ce qui leur permet à la fois de rassurer leurs actionnaires, mais aussi de toucher de gros paquets de subventions de l’État chinois. C’est ce qui explique d’ailleurs l’immatriculation.
Ce n’est pas la première fois que des médias rapportent de telles pratiques. En 2017 déjà, le South Morning Post et The Atlantic avaient fait état de pratiques similaires autour de Shanghai pour les vélos cette fois. Ce qui avait donné lieu à d’immenses décharges de deux roues à ciel ouvert. Les tricheries se poursuivent donc et Pékin semble fermer les yeux (car on se doute que les autorités ont connaissance de ces pratiques) peut-être parce que la valorisation en bourse de ces constructeurs dépasse largement le coût des subventions ? À vérifier…
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