Le projet a été mené dans le plus grand secret dans les départements de recherche du groupe Stellantis. Ibis – c’est son nom – a démarré en 2016, soit au lendemain du Dieselgate, et en collaboration avec Saft (une filiale de TotalÉnergies spécialisée dans les batteries) ainsi que des organismes de recherche privés et universitaires, le tout avec le soutien des pouvoirs publics.
L’objectif d’Ibis était de développer une batterie la plus efficiente possible, mais aussi la moins onéreuse, car il n’a échappé à personne que le premier frein de la transition vers la voiture électrique, c’est le prix à payer.
Une approche révolutionnaire
Les ingénieurs et chercheurs qui ont pris part au programme Ibis ont adopté une approche véritablement révolutionnaire. En effet, ceux-ci ont totalement repensé le groupe-motopropulseur, notamment en supprimant l’onduleur (l’élément qui transforme le courant continu en courant alternatif pour l’envoyer vers le moteur) et le chargeur embarqué, deux fonctionnalités qui sont désormais directement intégrées à la batterie par le biais de cartes de conversion électroniques.
Les porteurs de projet ne cachent d’ailleurs pas leur enthousiasme qualifiant Ibis de projet « indiscutablement révolutionnaire, car il intègre les fonctions de charge et d’alimentation du moteur ». En outre, la batterie présente une plus grande efficience grâce à l’intégration de la fonction d’ondulation du courant. De ce fait, la batterie est plus efficace, ce qui profite à la fois à l’autonomie, mais aussi à la fiabilité et aux coûts de production. Last but not least : le dispositif est aussi plus compact, ce qui libère de l’espace à bord. Stellantis reste par contre muet quant au pourcentage d’amélioration énergétique.
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Des modules lithium-ion échangeables
Stellantis précise également que l’expérimentation d’Ibis est menée sur des cellules lithium-ion, mais que ce principe pourrait très bien s’appliquer aussi à des batteries sèches ou d’autres technologies. À noter que chaque module constituant la batterie est aussi indépendant l’un de l’autre, notamment lors de la charge. Or, actuellement, dans les batteries lithium-ion, les modules sont placés en série. Et dès qu’une défectuosité se produit, elle affecte les autres modules. Ce n’est pas le cas ici et chaque module est échangeable, ce qui permet d’envisager le très long terme avec la batterie.
Stellantis va maintenant s’employer à faire rouler un premier prototype dès 2024 et les ingénieurs envisagent une commercialisation de cette batterie Ibis avant la fin de la décennie.
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