Selon Renault, la technologie de conduite autonome n’a pas sa place dans les voitures

Depuis un certain temps, Renault a son propre point de vue sur la voiture autonome. Le constructeur automobile français joint désormais le geste à la parole, avec son dernier véhicule à conduite autonome qui devrait être commercialisé d’ici trois ans. Seulement, ce n’est pas une voiture.

Publié le 20 mai 2024
Temps de lecture : 4 min

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Selon Renault, la technologie de conduite autonome n’a pas sa place dans les voitures

Il y a des hauts et des bas, mais en coulisses, la plupart des constructeurs automobiles continuent de travailler sur la voiture autonome. D’ailleurs, Elon Musk, le PDG de Tesla, reste convaincu qu’il s’agit de la seule technologie qui donnera de la valeur et de la survie à son entreprise à moyen terme. Poursuites judiciaires pour de regrettables accidents mortels ou pas.

Petit coup de pouce du maître

Cette idée de changer la donne a été faite à plusieurs patrons, mais Renault a résolument changé de cap l’année dernière après des applications exploratoires dans des prototypes tels que la Morphoz. Par l’intermédiaire de son directeur technique, Gilles Le Borgne, Renault avait déjà déclaré l’année dernière qu’il ne croyait plus aux voitures qui déchargent le conducteur de toutes ses tâches. Tout ce qui doit être régulé au-delà de 60 km/h n’est pas à la hauteur, selon le Français, ce qui compromettrait l’accessibilité de la gamme. Pour ses voitures particulières, Renault s’en tient donc au niveau 2+, c’est-à-dire à un régulateur de vitesse intelligent capable de s’adapter aux voies, aux virages ou, le cas échéant, à un rond-point. Pas de voitures particulières sans chauffeur donc, mais avec le logo du pare-brise.

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Pourtant, le constructeur français envisage toujours des niveaux plus élevés, le niveau 5 permettant d’accéder à la voiture à conduite entièrement autonome dans toutes les conditions. Il s’avère que le mot « voiture » est mal choisi. Renault met l’accent sur son Master électrique en tant que vecteur de technologie. Sur la base de cette plateforme, la marque lance des tests avec une navette. Pas sur un site d’usine fermé de la marque. Pendant Roland Garros, les taxis seront chargés de transporter les VIP. Comme dans l’aviation, les navettes sont équipées de systèmes de secours en cas de problème. Et il y a toujours un opérateur à bord, même s’il n’est censé intervenir que dans les situations complexes, ou les moments où la navette est bloquée.

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Sept fois moins cher qu’un tramway

Le test effectué pendant les Internationaux de France n’est pas non plus un simple coup de pub, car Renault a fait ses devoirs. Au total, 400 villes pourraient être intéressées, selon le constructeur français. Elles pourraient jouer un rôle dans les villes qui ont besoin de réduire la pollution, comme Paris ou Lyon en France, avec des vitesses comprises entre 30 km/h et 70 km/h. Les navettes peuvent transporter 20 personnes. Elles sont de niveau 4 – pas encore le plus élevé – ce qui signifie qu’elles peuvent fonctionner de manière autonome dans un environnement défini, ici une partie de la ville de Paris.

Lors de la présentation, Le Borgne a déclaré à propos du niveau 5 : « Il y a encore quelques expériences en cours pour ce niveau, mais nous avançons de plus en plus. » Avant tout, Renault considère que sa solution de mobilité constitue une alternative aux transports publics. Il souligne que les navettes à conduite autonome sont facilement sept fois moins chères au kilomètre qu’un tramway, qui implique beaucoup d’infrastructures. Le coût kilométrique est deux fois moins élevé que celui d’un bus.

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Les plans de Renault sont donc concrets. Il y aura un test à Châteauroux en 2026, après quoi la commercialisation est prévue pour 2027 ou 2028, en fonction des résultats des essais. Le constructeur français cherche ainsi à se rapprocher des concepts déjà commercialisés dans les grandes villes chinoises comme Pékin, Shanghai ou Shenzhen, et dans la ville américaine de San Francisco. Et cette comparaison n’est pas un hasard. Car l’élaboration de cette navette a été réalisée par la société chinoise WeRide. Renault a une participation dans cette startup et c’est aussi la seule au monde à avoir des navettes autonomes qui circulent sur trois continents.

D’ailleurs, Tesla ne reste pas non plus insensible à ces formes de mobilité partagée. Le 8 août, elle dévoilera son robotaxi, une voiture compacte à conduite autonome à mi-chemin entre une navette et une voiture de tourisme.

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