Sécurité routière

Renault ne croit pas à la voiture autonome

L’industrie automobile travaille d’arrache-pied sur la voiture entièrement autonome, celle dans laquelle le conducteur n’aura plus besoin de jouer un rôle. Mais tout le monde n’y est pas favorable. « C’est trop cher et le conducteur doit rester responsable », estime Gilles Le Borgne, directeur technique de Renault.

Alain De Jong Alain De Jong | Publié le 3 mai 2023 | Temps de lecture : 4 min

C’est le rêve des ingénieurs en développement de l’industrie automobile : la voiture entièrement autonome qui se substitue totalement au conducteur, qui peut ainsi s’occuper tranquillement d’autres choses sur la route. Cette technologie évolue à une vitesse fulgurante, mais elle a manifestement besoin d’être perfectionnée. Les projets pilotes sont prometteurs, mais des erreurs mineures et des incidents sont encore révélés, de sorte que cette technologie ne peut certainement pas être mise en œuvre à grande échelle dans l’immédiat.

Le niveau le plus élevé de conduite autonome, où la voiture prend le contrôle total du conducteur, semble donc encore très éloigné. En effet, il faudrait alors que le logiciel de la voiture soit plus performant que le conducteur humain en toutes circonstances, et nous en sommes encore loin. Selon certains acteurs de l’industrie automobile, cela ne sera même jamais possible.

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self driving

Renault s’en tient au niveau 2+

C’est aussi l’avis de Gilles Le Borgne, directeur technique de Renault, qui a déclaré lors de la conférence de presse sur la stratégie « Software Defined Vehicle » que « la marque ne croit plus à la voiture entièrement autonome, contrairement à ce qui se passait il y a quelques années. La stratégie de développement de la Mégane E-Tech et de l’Austral se limitera donc à la conduite autonome de niveau 2+ ».

Le niveau 2+ signifie la mise en place d’un régulateur de vitesse adaptatif avec surveillance des voies qui peut ajuster sa vitesse en fonction du profil de la route, par exemple à l’approche d’un virage ou d’un rond-point.

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Selon Gilles Le Borgne, la limite de cette technologie dans la conduite autonome est le niveau 3 jusqu’à une vitesse de 60 km/h. « Mais ensuite, le logiciel doit être capable d’ajuster la vitesse en fonction du profil de la route. Il faut alors qu’il ait une très grande capacité de calcul, ce qui sera très coûteux et aura donc un impact important sur le prix des véhicules, alors que nous souhaitons toujours que nos produits restent accessibles à un large public », précise-t-il.

Le conducteur doit rester responsable

La question de la responsabilité en cas d’accident se pose également, M. Le Borgne faisant référence aux nombreux incidents survenus lors des programmes d’essai de conduite autonome de Tesla. Pour le niveau 2, le conducteur reste responsable en cas d’accident, mais pour le niveau 3, la responsabilité incombe davantage au constructeur. « Nous aimerions aider le conducteur, mais sous sa responsabilité. Nous préférons ne pas aller plus loin », conclut le directeur technique de Renault.

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