La baisse des ventes de Tesla est omniprésente dans l'actualité, mais il y a une marque qui est moins bien lotie. Selon les derniers chiffres de l'association européenne de l'industrie automobile ACEA, Lancia a connu une chute spectaculaire de ses ventes au cours des deux premiers mois de l'année 2025. Avec à peine 2 208 voitures vendues dans l'UE (y compris l'Islande, la Suisse, la Norvège et le Royaume-Uni), contre 8 098 unités au cours de la même période l'année dernière, les ventes ont chuté de 73 % ! Et ce, alors que la toute nouvelle Ypsilon n'a été lancée que l'année dernière.
Lancia fait donc encore moins bien que Tesla, qui a enregistré une baisse de 42,6 % de ses ventes. Pourtant, la société mère Stellantis avait des projets ambitieux. La nouvelle génération de l'Ypsilon devait non seulement apporter une bouffée d'air frais à la gamme, mais aussi annoncer le retour de la marque en dehors de l'Italie. Pour la première fois depuis des années, Lancia est à nouveau commercialisée en France, en Espagne, en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas.
Les consommateurs ne suivent pas
Dans le même temps, 160 showrooms ont été modernisés sur le marché domestique italien et la marque prévoit 70 nouveaux showrooms supplémentaires ailleurs en Europe d'ici la fin de l'année. Un nouveau positionnement en tant que marque haut de gamme devrait ancrer Lancia dans le segment supérieur du marché, mais ce plan ne se déroule pas comme prévu.
Les consommateurs ne semblent pas être d'accord. Pourtant, la nouvelle Ypsilon est plus grande, plus moderne et disponible en version hybride ou entièrement électrique. Certes, le prix de cette dernière (à partir de 32.609 euros en Belgique) est très éloigné de celui de sa devancière, qui restait sous le plafond psychologique de 20.000 euros. Mais la version d'entrée de gamme du mild hybrid démarre à un prix tout à fait accessible de 20.490 euros.
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Il est donc gênant que l'ancienne Ypsilon se soit vendue presque quatre fois mieux en 2024, malgré le fait qu'elle n'était disponible qu'en Italie et qu'elle avait déjà 13 ans de carrière à son actif. Le contraste est particulièrement douloureux : un modèle plus récent et plus disponible qui parvient néanmoins à séduire beaucoup moins de clients. Il semble également que Lancia ait été absent trop longtemps. Il y a là un avertissement pour Jaguar, qui envisage également une renaissance après une longue pause.

Pas seulement Lancia
Pour l'instant, Stellantis, qui nommera bientôt un successeur à son grand patron Carlos Tavares, reste fidèle à la marque. L'année prochaine, le Gamma, un crossover électrique de 4,7 mètres de long sur la plateforme STLA Medium, devrait devenir le nouveau vaisseau amiral du constructeur. L'emblématique Delta, autrefois symbole de la sportivité italienne, devrait faire son retour vers 2028. Une version HF ultra-sportive de l'Ypsilon électrique est également prévue. Le repositionnement vers une marque haut de gamme entièrement électrique bat donc son plein - mais il est plus difficile que jamais de savoir si les clients seront toujours au rendez-vous.
Lancia n'est d'ailleurs pas le seul constructeur à avoir du sable dans le moteur. D'autres marques du groupe Stellantis, telles que DS Automobiles (-30,3 %) et Opel/Vauxhall (-27,2 %), ont également enregistré de fortes baisses. En revanche, des marques comme Alfa Romeo (+29,6 %) et des marques extérieures au groupe, Cupra (+42,3 %) et Alpine (+137,8 %), qui ont réussi à transformer de nouveaux modèles en chiffres de vente croissants, ont connu une croissance. Enfin, il n'est pas inconcevable que la stratégie de rebranding de Stellantis se soit effondrée. Commercialiser la même technologie sous un amalgame de marques ? La formule a ses limites.
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