La transition vers la voiture électrique va bouleverser nos habitudes de conduite, notamment pour la recharge et l’autonomie. Désormais, il faudra penser comme avec un smartphone et s’assurer d’avoir juste assez de batterie pour couvrir la fin de la journée. Avec la voiture électrique, ce sera pour arriver à la fin du voyage. Pas très différent.
Cela dit, comme le rappelle le journal L’Avenir, les nouveaux propriétaires de voitures électriques pensent qu’il faut toujours recharger le plus vite possible pour ne pas perdre de temps. Or, rien n’est plus faux. En effet, EDI (Electric by D’Ieteren) qui se focalise sur les solutions de mobilité électrique indique qu’il n’y a pas besoin d’installer des bornes surpuissantes, ni même de renforcer son installation électrique.
La multiplication par 5
Le truc que donne EDI, c’est la multiplication par 5. Exemple avec une borne d’une puissance de 7,4 kW qui permettra de récupérer environ 37 km par heure. Ce sera 55 avec une borne de 11 kW et ainsi de suite. C’est déjà beaucoup, car rares sont les utilisateurs qui ont besoin d’une charge complète (et de 300 km) pour couvrir une journée du quotidien, mêlant travail, dépôt des enfants à l’école, courses, etc. Or, il semble logique que les utilisateurs de voitures électriques rechargent la nuit. On dispose donc de plusieurs heures, un laps de temps qui s’avèrera suffisant, d’autant qu’il est conseillé en usage courant (comprenez hors vacances) de plafonner la charge à 80% pour ne pas dégrader la batterie.
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Il ne faut par ailleurs pas oublier de prendre en considération le chargeur embarqué de la voiture électrique en question. Souvent, en courant alternatif, les voitures électriques acceptent des puissances de 11 kW, rarement de 22 kW (ou en option). Installer une borne puissante s’avèrera ainsi totalement inutile. En outre, c’est aussi le système électrique domestique qui va pouvoir déterminer la vitesse de recharge. Monophasé ? N’attendez pas davantage que 7,4 kW avec un transformateur (onéreux) capable de simuler un neutre avec un bon ampérage. Et il n’y a qu’avec une installation triphasée (3×230 ou 400 V) qu’on pourra accéder à une puissance supérieure. Mais toutes les maisons n’en disposent pas.
La puissance n’est pas nécessaire
Si le prix d’une borne est variable (de 800 à 2.500 euros), il faut aussi prendre en compte le coût de l’adaptation de l’installation électrique au domicile. Et là, presque tout est permis en fonction de gestionnaire de réseau. Passer de monophasé à triphasé peut ainsi coûter de 3.000 à… 12.000 euros en fonction de l’équilibrage à réaliser à la rue, des câbles à remplacer (section) et du nouveau compteur à acquérir. Et ce n’est pas qu’une estimation, car nous avons vécu l’expérience.
Il faudra en outre payer l’électricien qui viendra adapter recâbler le coffret avant le changement de compteur et le passage en triphasé (il faut répartir chaque zone du coffret sur l’une ou l’autre phase) ainsi que la nouvelle certification obligatoire pour obtenir. Mieux vaut y réfléchir à deux fois. Et quand on y pense, c’est comme pour le smartphone: il suffit d’être une peu organisé au début et par la suite, ça devient un réflexe. Rares sont encore les personnes qui tombent en rade aujourd’hui. Non ?
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