ESSAI Renault Clio E-Tech Engineered Hybrid : tout...

En 2020, Renault a décliné pour la première fois la Clio en version hybride, un modèle avant tout adressé au marché « fleet », mais pas que. Avec son moteur 1.6 essence d’origine Nissan développant 91 ch et ses deux groupes propusleurs électriques (un de 48 ch actif dans les basses vitesses et un alterno-démarreur), la compacte s’aventure sur les plates-bandes de la Toyota Yaris hybride, pionnière en la matière. Placée au sommet de la gamme Clio, la E-Tech culminait jusque-là avec la finition R.S. Line, une exécution aux accents sportifs. Entretemps, Renault vient de lancer la série spéciale Engineered, basée sur celle-ci. Alors que la première se voulait plutôt exubérante, la seconde se veut plus discrète avec une teinte extérieure Gris Schiste associée à quelques détails Warm Titanium sur le bas du bouclier avant, les bas de caisse ou sur le centre des jantes. Sur la portière conducteur, un marquage rappelle la nature de la motorisation de cette série spéciale qui possède également son badge distinctif placé sur le hayon.

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Intérieur soigné

Alors que la Clio actuelle a déjà fait un bond en avant en termes de finition intérieure, la E-Tech Engineered pousse le bouchon encore plus loin avec ses détails qui arborent également la couleur Warm Titanium sur le tableau de bord. Cette teinte, on la retrouve également dans les surpiqures des sièges, rendant l’ensemble sobre et chic. Une impression qui est renforcée par les seuils de portes qui reprennent le motif présent sur la portière conducteur. Pour le reste, on s’y bien dans cette Clio qui est équipée de l’instrumentation numérique de 10 pouces, du système multimédia connecté easy link avec écran de 9,3 pouces, le chargeur smartphone à induction placé dans la consle centrale, l’éclairage avant et arrière LED et les rétroviseurs rabattables électriquement. À bord, on n’a pas l’impression d’être assis dans une voiture compacte car l’habitabilité est généreuse et l’intérieur est cossu. Les sièges offrent un excellent maintien latéral et les commandes sont à portée de main. Seul le fonctionnement du système multimédia easy link n’est pas toujours intuitif et demande un peu d’habitude pour ne plus poser problème.

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Transmission complexe

Contrairement à Toyota qui reste fidèle à la transmission à variation continue pour ses hybrides, Renault n’a pas choisi la facilité en optant pour une boîte de vitesses à crabots multimodes dépourvue d’embrayage. En pratique, le pignon d’arbre secondaire qui est relié aux roues dispose de dentures espacées qui ont la particularité de s’enclencher plus facilement que sur une boite de vitesses normale équipée de synchros. La transmission de Renault offre l’avantage d’être plus légère et plus compacte, mais elle est surtout moins chère à produire car plus simple. Enfin, cette simplicité est toute relative puisque qu’elle recourt à un moteur électronique pour effectuer des doubles débrayages afin de ne pas émettre de craquements à chaque passage de rapport et de réduire les à-coups inhérents au fonctionnement des différents moteurs. Au total, elle offre 15 combinaisons possibles en fonction de la conduite et de l’état de charge de la batterie qui dispose d’une capacité de 1,2 kWh.

Grande douceur

Comme toute voiture hybride, la Clio E-Tech Engineered démarre sur l’électricité, sauf si sa batterie est déchargée. Dans ce cas, le moteur thermique se fait entendre mais son niveau sonore reste tout à fait acceptable. Ce qui frappe d’emblée avec cette motorisation, c’est sa douceur de fonctionnement qui fait que l’on a du mal à percevoir sur quelle énergie elle fonctionne. Souple et silencieuse, la Clio incite à une conduite décontractée faite de beaucoup d’anticipation. À condition de respecter les limitations en vigueur, il est tout à fait possible de consommer moins de 5l/100 km en agglomération, son terrain de jeu favori. En cas de besoin, les 145 ch répondent présents mais les accélérations ne sont toutefois pas spectaculaires, la chaîne cinétique préférant toujours l’efficacité énergétique à la performance pure. Limitant l’effet « moulin à café » d’un CVT, la transmission est cependant parfois un peu lente à la réaction et le moteur thermique, trop haut dans les temps, se montre alors envahissant. Durant notre essai qui s’est déroulé sur route et autoroute, nous avons enregistré une consommation moyenne totale de 5,1 l/100 km.

Conclusion

Agréable à regarder et à conduire, la Clio E-Tech Engineered s’est montrée à la hauteur de nos espérances durant la semaine où nous avons pu l’essayer. Bien plus relaxante à conduire que ces sœurs à motorisation thermique, elle fait cependant payer cher sa technologie et son raffinement : 28.600 €, c’est un budget costaud pour une petite voiture…