L’idée de payer plus cher pour rouler aux heures de pointe a déjà été évoquée. À Bruxelles, elle n’est d’ailleurs toujours pas abandonnée puisque les autorités réfléchissent toujours à la solution Smart Move, une taxe au kilomètre dont le tarif serait variable en fonction de l’horaire de la journée.
C’est aussi un peu le principe proposé cette semaine par deux professeurs spécialisés en Mobilité de la KU Leuven. Mais à ceci près : il ne s’agirait pas d’envisager les choses comme une nouvelle taxation pour ceux qui roulent aux heures de pointe, mais plutôt de récompenser ceux qui éviter ces horaires plus chargés, que ce soit avec leur voiture personnelle ou même en utilisant d’autres moyens de transport. Pourquoi pas ?
4 milliards d’euros par an
Les deux professeurs partent du constat que les embouteillages coûtent une fortune chaque année à l’économie belge – on parle de 4 milliards d’euros, somme qui sera vraisemblablement dépassée cette année 2023. Pour solutionner le problème, ceux-ci proposent donc des « droits d’heure de pointe » selon leurs dires à nos confrères de Het Belang van Limburg.
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Concrètement, les automobilistes auraient « droit » à un nombre limité d’heures de pointe sur les tronçons déterminés à l’avance et considérés comme plus sensibles pour les embouteillages et qui seraient calculé en fonction de leur historique de trajets. Ainsi, si on souhaite par exemple réduire de -20% les files aux heures de pointe, il faudrait mécaniquement attribuer 80% de droits d’accès aux conducteurs qui sont responsables de ces files chaque jour.
Le dispositif prévoit aussi que les automobilistes qui feraient des efforts pour éviter ces créneaux horaires seraient par ailleurs récompensés tandis que ceux qui ne font pas d’effort devraient alors acheter des droits supplémentaires pour circuler à ces heures. Les deux scientifiques proposent en outre une sorte de nouveau marché des droits de circuler aux heures de pointe, car les automobilistes qui réduiraient leur temps de circulation aux heures critiques d’au moins 20% pourraient alors revendre leurs droits à d’autres. Pour les deux professeurs, cette organisation encouragerait donc les automobilistes à trouver une solution plus économe qui réduirait l’impact écologique pour l’environnement. Réaliste ? Difficile à dire, car elle stigmatiserait forcément une partie des travailleurs, typiquement ceux qui n’ont pas le choix de leur horaire ou qui ne peuvent pas effectuer de télétravail.
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