Dès les premières lignes de cette mini-série d’articles, notre journaliste expliquait combien il avait été séduit par la voiture. « Avec 204 ch sous le capot, la petite Coréenne étonne par ses reprises canon », « la Kona Electrique est tellement réussie et relaxante à conduire que je suis dans un premier temps sous son charme ». Et il est vrai que la conduite d’une voiture électrique en général se montre beaucoup plus vive, mais aussi plus apaisante qu’avec un véhicule thermique. Sur le plan de l’agrément quotidien, la voiture électrique à tout bon.
Mais ce test « grandeur nature » a surtout permis de pointer les petits désagréments du quotidien lorsqu’on roule en électrique sans être dans des conditions d’utilisation idéales. L’absence d’emplacement de parking privé ou, mieux, de garage ou car-port constitue déjà un frein rédhibitoire pour beaucoup d’utilisateurs, à qui la voiture électrique conviendrait parfaitement. Quant au temps de charge sur une pris classique, il peut aisément être contourné en optant pour une « wallbox », investissement d’un bon millier d’euros hautement recommandé (pour ne pas dire indispensable) lorsqu’on fait le choix d’une voiture électrique. Cela permet de profiter chaque jour d’un « plein », qui permet de supprimer la crainte de la « panne sèche » ressentie par notre journaliste. Une crainte qui s’estompera de toute façon d’elle-même après quelques temps, une fois les cycles d’utilisation de la voiture bien appréhendés.
Reste que la charge en déplacement reste LE problème majeur de la mobilité électrique. Parce que créer des bornes de charge qui seraient accessibles à tous tout le temps via un paiement par carte de crédit semble beaucoup trop simple, chaque borne (à l’exception de quelques initiatives privées comme celles placées par Lidl utilisées durant le reportage) nécessite un système d’abonnement avec badge d’accès pour fonctionner. Et si vous n’êtes pas abonné au bon service, point de courant ! Une aberration totale qui constitue un frein majeur au développement de la voiture électrique. D’autant qu’il faudra encore espérer que la borne soit disponible, fonctionnelle et compatible. Bref, c’est loin d’être simple. Relativisons toutefois en précisant que les premiers retours des utilisateurs montrent que 90% des recharges se font à domicile ou au bureau ; les bornes de charge n’étant donc utilisées que pour des déplacements occasionnels.
Car il faut rappeler que la moyenne kilométrique quotidienne des belges se situe un peu au-dessus de 40 km. L’autonomie de 250 km en moyenne promise par les nouveaux modèles constitue donc plus un frein « mental » qu’une réelle entra au succès de ces voitures, et ne sera vraiment gênant que quelques jours par an.
Parlons enfin du prix. Si les modèles actuels restent souvent très chers (45.000€ pour le Kona essayé, avec sa grosse batterie de 64 kWh), il se dessine une nette tendance à la démocratisation des voitures électriques, avec des modèles à 30.000€. Cela reste un budget conséquent, certes, mais la tendance à la baisse devrait s’accélérer dans les prochaines années pour croiser le prix d’un modèle essence équivalent d’ici 6 ans environ d’après les experts.
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Que faut-il donc en retenir ? 1. Que la voiture électrique n’est pas faite pour tout le monde, et notamment pour les gros rouleurs, mais pourrait rendre heureux une grande majorité des conducteurs Belges. 2. Qu’il semble impératif de disposer d’un emplacement privé pour la mettre charger à domicile, et de préférence installer une Wallbox. 3. Que le prix d’achat reste plutôt élevé pour l’instant, mais cela devrait changer à moyen terme.
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