Le nouveau plan de circulation a été annoncé par le Collège communal de la ville et il ambitionne de faire de Schaerbeek un exemple. De ce fait, d’autres communes pourraient rapidement adopter des mesures similaires pour rendre la circulation vraiment compliquée.
Pour la ministre bruxelloise de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), c’est une bonne nouvelle, car c’est un premier pas vers l’objectif de Good Move. Son cabinet, tout le monde sera gagnant dans cette opération. Tout le monde ? Pas vraiment. En fait, ces mesures sont uniquement pensées pour offrir de la quiétude aux habitants.
Une meilleure mobilité ?
Au cabinet de Elke Van den Brandt, on indique que la mobilité sera améliorée dans tous les quartiers de la commune. Mais là encore, ce ne sera pas le cas pour tout le monde. Car les 100.000 navetteurs quotidiens qui proviennent des autoroutes E19 et E40 seront largement impactés.
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L’objectif de la ville est en réalité de redessiner la ville et surtout d’éviter l’exode des Bruxellois. La ville se veut rassurante, indiquant que la voiture aura toujours sa place dans les rues. Cela dit, les aménagements prévus limiteront un maximum le trafic de transit. De cette façon, seuls les habitants, les visiteurs, les travailleurs et les clients des commerces auront « encore un intérêt à accéder » a indiqué la ville de Schaerbeek. Le message est clair : les navetteurs devront donc trouver le moyen de contourner ces nouvelles zones dites « apaisées ».
Les changements et des amendes
Par exemple, le « quartier apaisé » Colignon-Josaphat sera délimité par le boulevard Lambermont, l’avenue Rogier, la rue des Palais ainsi que les rues Stephenson et Navez. Il s’agit d’une vaste zone et qui sera elle-même découpée en trois quartiers : Azalées, Royale-Sainte-Marie et Cage aux Ours. Au sein de ces quartiers, d’importantes restrictions de circulation seront mises en place. Pour la Cage aux ours par exemple, seuls les vélos, les voitures des riverains et les transports en commun seront admis. En outre, une vingtaine de rues seront mises à sens unique.
Pour faire respecter ces nouvelles règles, des caméras de contrôle vont être installées. Elles scanneront les plaques et pour celles qui ne sont pas encodées dans le système, une amende sera envoyée. Autant le savoir !
La commune de Schaerbeek va engager de gros travaux dont 90% sont réalisables en seulement 18 mois. En agissant de la sorte, Schaerbeek va donc limiter fortement le trafic sur son territoire, mais elle risque aussi de déplacer le problème sur les autres communes avoisinantes… qui seront alors contraintes de prendre des mesures similaires. Un cercle vicieux que les navetteurs venus travailler dans la capitale vont payer cash dans les années qui viennent, même en voiture électrique !
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