Ça ne se voit pas forcément à travers ses produits, mais Toyota est un constructeur particulièrement avancé dans les nouvelles technologies digitales. Une nouvelle preuve en est donnée avec cette annonce du constructeur qui va intégrer la blockchain dans ses véhicules dans le cadre d’un concept « Mobility 3.0 ». Pour rappel, en 2022, Toyota avait déjà tâté le terrain du Web3 avec un projet de bureaux dans le métavers pour les salariés. Le Web3 ? C’est l’idée d’un internet décentralisé basé sur la blockchain et qui s’affranchirait des plates-formes trop centralisées contrôlées par une poignée de grandes sociétés, comme Amazon, Apple, Alphabet ou Meta.
Concrètement, Toyota va donc lier ses véhicules avec la blockchain Ethereum pour ériger un nouveau concept, celui du « Mobility 3.0 » qui devrait booster le principe du « Mobility as a Service » (la mobilité comme service) qui ambitionne de lier la mobilité aux systèmes sociaux.
Pour quoi faire ?
Mais qu’est-ce que Toyota fabrique ? En fait, l’idée est assez géniale, car avec elle, le constructeur grimpe dans la mobilité du futur – même si on ne sait pas encore si celle-ci sera proche ou lointaine. Concrètement, cette intégration permettrait à chaque véhicule d’avoir un compte sur la blockchain, ce qui ouvre la voie à des scénarii futuristes comme le fait d’utiliser des smart contracts de façon à ce que chaque voiture devienne une entité de service indépendante et elles pourraient ainsi prendre des décisions sans intervention humaine, notamment dans le cadre de transactions financières (location du véhicule qui deviendrait une sorte de taxi) et pour la navigation dans le cadre on s’en doute de la conduite autonome.
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Le Toyota Blockchain Lab – une entité créée en 2019 pour explorer les applications de la blockchain dans l’automobile – a décidé de capitaliser sur Ethereum (standard ERC 4337), une blockchain qui offre beaucoup d’avantages en termes de transparence, de sécurité et d’efficacité dans la gestion des informations relatives aux véhicules.
L’avenir, vraiment ?
« La plupart des moyens de transport existent dans les espaces publics et facilitent les déplacements en interagissant avec d’autres véhicules, des personnes et des facteurs externes tels que les feux de circulation et les installations énergétiques. Cela signifie que la mobilité n’est pas seulement une propriété personnelle, mais aussi une entité semi-publique. Les blockchains publiques conçues pour partager des états avec un grand nombre de personnes pourraient être une option puissante pour réaliser le concept de mobilité de Toyota », a indiqué Toyota dans son communiqué publié suite à cette annonce.
Cette évolution est importante pour la mobilité de demain, car elle permettrait une connexion à des montagnes de services via une seule interface, de transformer le véhicule en entité de service grâce à la tokenisation des droits (un token est un élément de données symbolisé par un « jeton ») ou des accès au véhicule via la technologie NFT (ce qui existe déjà du reste). Cela dit, Toyota n’a pas encore annoncé de calendrier pour cette intégration. Et ça se comprend, car il y a encore des défis à relever. En particulier, il faudra trouver une solution pour la question des gas fee, c’est-à-dire les frais de transaction inhérents au réseau Ethereum et il faudra aussi prouver la « scalabilité » du réseau crypto, c’est-à-dire sa capacité à gérer des millions de transactions de manière instantanée. Enfin, il faudra aussi examiner les aspects de la confidentialité et de la sécurité. Mais tout cela reste malgré tout passionnant, car les voitures sont sur le point d’entrer dans une nouvelle dimension digitale, bien au-delà donc ce qu’on estimait être la « voiture logicielle » jusqu’ici.
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