En Europe, il n’y a pas de réglementation uniforme pour les limitations de vitesse sur les autoroutes. Celles-ci varient grosso modo entre 100 et 140 km/h. Pendant longtemps, la tendance a été d’abaisser systématiquement cette vitesse, principalement pour des raisons environnementales et de sécurité.
Cela dit, on s’éloigne progressivement de cette tendance. Certes, réduire la vitesse jusqu’à 90 km/h pourrait certainement avoir des effets positifs sur la consommation des automobiles. Mais toute la question est de savoir si on peut encore parler d’autoroutes ou de « voies rapides » puisqu’il s’agit en l’occurrence de pouvoir parcourir plus rapidement une grande quantité de kilomètres.
150 km/h en République tchèque et en Italie
Cette logique est d’ailleurs celle de plusieurs gouvernements européens qui ont décidé d’augmenter la limite de vitesse sur leurs autoroutes afin d’accroître la qualité de la mobilité. Mathématiquement, c’est d’ailleurs imparable : rouler à 150 km/h au lieu de 100 km/h réduire par 33% le temps nécessaire au déplacement.
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En Allemagne, il n’y a toujours pas de limitation de vitesse sur les autoroutes, mais la vitesse est de plus en plus réglementée sur de nombreux tronçons jugés plus risqués. Et en Pologne et en Bulgarie, la vitesse est limitée à 140 km/h. La République tchèque et l’Italie tiennent désormais à adapter aussi leurs limites de vitesse et à passer à 150 km/h. Un projet de loi vient d’être adopté en République tchèque et ce principe des 150 km/h sera effectif dès le 1er janvier 2024, à tout le moins sur les tronçons identifiés qui s’y prêtent.
En Italie, les choses évoluent également. Chose étonnante : une loi autorisant une limitation de vitesse plus élevée sur les autoroutes avait déjà été adoptée il y a dix ans, mais elle n’a en fait jamais été appliquée.
Selon plusieurs médias italiens, le ministre des Transports souhaiterait que cette situation change et qu’il soit permis de rouler à 150 km/h sur plus de 1.500 km d’autoroutes et de voies rapides dans le pays.
Ce serait essentiellement sur les autoroutes qui comptent trois voies de circulation, une bande d’arrêt d’urgence et… un radar tronçon, sans doute pour éviter les abus.
Aussi en Belgique?
A-t-on la possibilité de voir arriver ce genre d’initiative en Belgique ? Rien n’est moins sûr. Car si dans les centres-villes fréquentés, observer des règles strictes en matière de vitesse est évidemment fondé, on peut se poser la question des zones plus reculées du pays où rouler à 130, voire 150 km/h pourrait constituer un gain de temps appréciable pour les automobilistes. Wait and see…
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