L’association nationale Mauto Défense – qui défend les motards et les automobilistes – a mené une enquête à l’été dernier. Un échantillon de 956 personnes a été interrogé autour de la sécurité routière et de la perception de celle-ci par les citoyens. L’objectif de l’enquête visait à déterminer les principaux facteurs qui contribuent à améliorer ou détériorer la sécurité, mais aussi les causes des accidents ainsi que les moyens à mettre en place pour les réduire.
Les résultats sont assez durs, car 86,6% des sondés estiment que la sécurité routière est mal gérée dans notre pays tandis que 87,4% estiment que le morcellement des organes en charge de la sécurité sur nos routes entraîne un manque de coordination flagrant qui conduit à accroître le danger pour les usagers.
Des mesures infantilisantes
La majorité juge également à 83,7% que les mesures sont infantilisantes ou inéquitables, car les sondés avancent qu’il existe une discrimination entre les conducteurs de véhicules motorisés et les cyclistes alors que ces derniers (33%) avouent pourtant ne pas respecter le Code de la route.
78% des sondés jugent aussi que les autoroutes sont des lieux sûrs. Ce sentiment est par contre totalement inversé en ville où seulement 31% des personnes interrogées se sentent en sécurité. Ce qui est assez logique. Les commentaires remontent d’ailleurs très bien la situation vécue en ville : les variations de limites de vitesse sont fréquentes et peu (pré)visibles, les passages piétons sont nombreux, les casse-vitesse invisibles, les cyclistes dangereux, etc.
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Les sondés pensent en outre que la majorité des accidents se produisent en raison des effets de l’alcool ou de drogues. Mais un autre paramètre générateur d’accidents provient des informations routières elles-mêmes, c’est-à-dire de la surinformation (panneaux de signalisation), de leur mauvaise implantation ou de leur médiocre lisibilité. 89% des sondés estiment enfin que l’infrastructure routière est « incohérente » et que les limites de vitesse sont souvent mal adaptées à l’environnement ou aux situations rencontrées.
Quelles améliorations ?
Les sondés avancent plusieurs pistes d’amélioration pour la sécurité routière. L’une d’entre elles ne surprendra personne : l’amélioration de l’état des routes (97,8%) et des infrastructures en général (91,8%). 91,7% des interrogés estiment qu’il faudrait aussi promouvoir une meilleure formation, notamment pour apprendre non pas à conduire, mais à maîtriser une voiture en cas de perte d’adhérence.
Dans les résultats présentés par Mauto Défense, la répression n’aurait qu’une portée limitée sur la sécurité routière, les sondés mettant en avant le nombre colossal de récidivistes. En outre, les statistiques montrent aussi que la majorité des radars automatiques (80%) ne font état que de petits dépassements de la limite autorisée (entre 1 et 10 km/h).
Il faut toutefois préciser que la sécurité routière ne constitue pas une priorité pour la population en général. En effet, pour les citoyens, l’accès aux soins de santé et la sécurité des personnes figurent parmi les thématiques que le gouvernement devrait traiter en priorité. La sécurité routière n’apparaît qu’au 7e rang des préoccupations.
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