Le couloir de secours est un principe de base des règles de conduite, car son objectif est de sauver des vies. Cette pratique reste toutefois mal connue des conducteurs et, plus encore, elle est mal appliquée. Toutefois, l’inscription au Code de la route de ce principe du couloir de secours reste relativement récente puisque cette règle a été intégrée en octobre 2020.
Schématiquement, elle permet de créer un couloir entre les voies de gauche et de droite pour laisser passer les services de secours en intervention. Subtilité : lorsque la voie comporte 3 bandes de circulation, le couloir se trouve systématiquement entre la bande de gauche et la bande centrale. Il faut le savoir.
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Concrètement, dès qu’un ralentissement ou un embouteillage se forme sur une route à (minimum) deux bandes de circulation, ce principe est d’application. Mais les automobilistes semblent trop souvent l’ignorer. Selon l’AWSR, 52% des conducteurs du sud du pays ne savent pas dans quelle situation il faut appliquer cette règle et 37% des automobilistes ne savent pas comment comment utiliser ce principe. Inquiétant.
Le couloir de secours sauve des vies
Il est donc grand temps que les automobilistes se rafraichissent la mémoire. Et c’est à ces fins qu’une grande campagne de sensibilisation va être lancée. La démarche est essentielle, car la règle des couloirs de secours est en vigueur depuis de nombreuses années en Allemagne, en Autriche, en Suisse ou au Luxembourg et elle a démontré qu’elle permet d’augmenter de 40% les chances de survie d’une victime.
Ces rappels sont importants, car beaucoup de conducteurs ont tendance à rapidement oublier les règles une fois leur permis obtenu. Et c’est aussi le cas du principe de la « tirette » introduit relativement récemment aussi et qui s’applique lorsqu’il faut se rabattre sur une bande. La règle veut qu’un véhicule sur la bande roulante laisse un véhicule qui doit se rabattre s’insérer. Et donc de ne pas le bloquer comme c’est trop souvent le cas. Car ce n’est pas une question de place, mais surtout de fluidité du trafic et, un peu aussi, de convivialité. Aussi, plus d’un conducteur sur cinq (22%) ne considère pas la tirette comme une règle obligatoire. Erreur : elle l’est depuis 2014.
Ne pas crever un pneu
On pourrait se demander pourquoi les services de secours n’utilisent pas la bande d’arrêt d’urgence sur l’autoroute. Réponse évidente : elles sont trop encrassées, on y crève des pneus ou les véhicules de secours s’y retrouvent bloqués à cause de voitures qui s’y mettent. Quel conseil donner ? Ne pas s’arrêter, mais bouger afin de rendre le passage le plus fluide possible. S’arrêter ne fait en fait que figer le flux et donc bloquer l’évolution des secours. Il vaut mieux parfois continuer à rouler, mais de manière décentrée plutôt que de s’arrêter selon les spécialistes en intervention. Et vous, connaissiez-vous le principe et le mettiez-vous en action ?
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