VIAS a succédé à l’IBSR voici déjà 5 ans. Et c’est à l’occasion de cet anniversaire que l’Institut a partagé 5 mesures dont il est convaincu qu’elles permettraient de sauver des vies sur nos routes alors que le nombre de tués est reparti à la hausse ces derniers mois.
Parmi les mesures avancées par VIAS, le permis à points figure toujours en bonne place des outils estimés comme les plus efficaces pour faire changer les comportements et réduire le nombre d’accidents mortels. Selon VIAS interrogé par Sud Presse, la mise en application du permis à points permettrait de sauver entre 50 et 150 vies, mais aussi de réduire de 200 à 800 le nombre de blessés graves, et ce en l’espace de 18 mois seulement.
VIAS avance qu’il n’y aurait pas que des vies d’économisées. En effet, financièrement, le gain pourrait atteindre une fourchette de 700 millions à 2,8 milliards d’euros. Car les accidents coûtent très cher à la collectivité (plus de 13 milliards d’euros en 2019).
Comment VIAS a-t-il évalué cette mesure ? En observant tout simplement les dispositifs de permis à points mis en œuvre à l’étranger. L’Institut constate aussi que les pays qui continuent de communiquer sur les effets (positifs) du permis à points après son introduction récoltent de meilleurs résultats que les autres.
Et pour une efficacité encore accrue, il est en outre nécessaire de mettre au point un cadre juridique adéquat, capable de sanctionner les personnes qui rouleraient sans permis. VIAS indique toutefois que le modèle français n’est pas à suivre, car trop automatisé, notamment pour retirer le permis (le retrait est automatique donc). Or, pour VIAS, chaque retrait doit faire l’objet d’une évaluation par un juge.
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Des caméras pour surveiller les faits et gestes
Deuxième mesure choc : l’utilisation des caméras ANPR pour dissuader de l’usage du téléphone au volant. Car, manifestement, l’usage du téléphone au volant est présent dans 3 cas sur 4 lors d’un accident, que ce soit pour lire ou envoyer un message, voire même consulter les réseaux sociaux. La manœuvre est difficile à détecter pour un policier d’où l’intérêt des caméras placées en hauteur sur des ponts par exemple. Et pour VIAS, il ne faut pas invoquer le respect de la vie privée, car la sécurité routière doit passer avant ce type de préoccupation.
Dans le même ordre d’idées, la tolérance vis-à-vis de l’alcool doit aussi disparaître, et ce à la fois dans un souci de sécurité, mais aussi d’équité puisque les réactions à l’alcool diffèrent d’une constitution à l’autre. Problème : plusieurs partis politiques s’opposent toujours à cette tolérance zéro, jugeant que cette mesure serait probablement trop impopulaire.
Davantage de radars-tronçons
Les deux dernières mesures proposées par VIAS concernent la vitesse et les contrôles. Pour l’Institut, il faudrait placer plus de radars-tronçons, notamment dans les zones de travaux, lesquelles récoltent une part significative des accidents et du nombre de tué (800 accidents en 2021 et 40 tués pour 1.000 sinistres). L’effet dissuasif des radars-tronçons pourrait aider à réduire le nombre de victimes.
Enfin, VIAS prône aussi une réduction des tolérances techniques pour les excès de vitesse. Elle est aujourd’hui de 6% ce qui est trop pour l’Institut puisque cela permet de rouler à pratiquement 130 km/h. L’organisme prône donc une réduction à 3% de cette marge.
Voilà donc un ensemble de mesures particulièrement contraignant et qui, c’est clair, nécessitera de gros moyens financiers pour être mis en œuvre (moyens que le gouvernement n’a probablement pas), mais aussi beaucoup de compréhension de la part des automobilistes.
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