Cette hausse importante des prix sur le marché belge des voitures d’occasion est épinglée par les récentes enquêtes menées par les deux fédérations du secteur automobile, la Febiac et Traxio. Et les conclusions sont sans appel : quiconque souhaite acheter une voiture d’occasion, devra aujourd’hui payer beaucoup plus cher qu’avant la crise de la Covid-19.
Pour les modèles les plus populaires, comme les SUV essence, la hausse des prix atteint facilement 10 à 15 % par rapport au début de l’année 2020. Une sacrée différence qui s’explique de plusieurs manières.
Cette augmentation des prix découle principalement de la tension connue actuellement par le marché de l’occasion, confronté à une offre réduite et à une demande accrue. Cette situation est en grande partie due à la pénurie de puces informatiques sur le marché mondial (les fameux semi-conducteurs), ce qui signifie que la production de nouvelles voitures stagne et que leurs livraisons sont retardées. En conséquence, les acheteurs sont à la recherche d’alternatives sur le marché de l’occasion, qui est à son tour sous pression avec, à la clé, une hausse des prix.
Cette même pénurie de puces dans l’industrie automobile et l’allongement des délais de livraison pousse également le public à conserver leur véhicule plus longtemps, y compris dans le chef des loueurs qui prolongent souvent leur contrat de leasing. Par conséquent, l’alimentation du marché de l’occasion en « nouvelles » voitures est aussi freinée, ce qui raréfie l’offre et renforce aussi les prix.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Incertitude chez les consommateurs
Les consommateurs développent en outre également une très grande prudence à l’achat, car ils ignorent aussi tout des décisions qui seront prises au sujet des normes d’émission pour les voitures particulières dans les années à venir. Quels types de voitures seront ciblés par les autorités ? Lesquelles seront taxées plus lourdement, voire exclues de la circulation ?
Tout cela reste assez flou pour l’instant et on n’a donc aucune vue sur la situation à 10 ans, soit le laps de temps pendant lequel d’un particulier envisage souvent d’utiliser son véhicule. Cet ensemble de facteurs conduit souvent le consommateur à choisir aujourd’hui une voiture d’occasion à moteur à essence.
Combien de temps cette situation va-t-elle durer ? Et les prix des voitures d’occasion vont-ils continuer à augmenter ? Traxio prévoit que la pénurie de puces sera résolue d’ici la mi-2022, après quoi la production de nouvelles voitures reviendra à un niveau normal.
Cela devrait stabiliser le marché international de l’automobile et soulager le marché de l’occasion, de sorte que les prix devraient probablement baisser. Toutefois, il est peu probable que les prix des voitures d’occasion retrouvent rapidement leurs niveaux d’avant la crise du coronavirus. Il faudra donc s’y résoudre : les voitures d’occasion seront encore chères l’an prochain.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be