Près de la moitié des participants (46%) ne les ont pas respectées et 14% ont circulé illégalement sur des voies ferrées, sur une période de six mois. En réaction, Infrabel lance, avec le soutien du gouvernement, de la police des chemins de fer et de Securail, le service de sécurité de la SNCB, “Railrespect”, un plan d’action national pour lutter contre les comportements dangereux dans le domaine ferroviaire belge.
L’étude a été réalisée par l’organisation d’études de marché GfK auprès de 1.000 Belges vivant à proximité d’un passage à niveau et/ou voyageant occasionnellement en train. Si l’occasion se présentait, 77% des répondants ignoreraient volontairement les règles de circulation à un passage à niveau et 55% s’introduiraient de manière illégale sur les voies.
“C’est un véritable drame humain”, a déploré le CEO d’Infrabel, Luc Lallemand. “Avec 13 morts et neuf blessés graves alors qu’ils traversaient les voies et lors d’accidents aux passages à niveau, nous avons connu l’an dernier un bilan dramatique.” A côté des pertes humaines, ces comportements ont également entraîné huit heures de retard en moyenne par jour pour le trafic ferroviaire, des conséquences sur les voyageurs jugées “inacceptables” par le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot.
Le plan d’action national Railrespect repose sur trois piliers: la prévention, la sensibilisation et la répression.
Pour la prévention, deux projets pilotes seront lancés en 2019 et 2020. Le premier consiste en le placement de panneaux sur 18 passages afin de rappeler aux automobilistes qu’ils ne peuvent s’engager que s’ils peuvent le traverser en une seule fois. Le deuxième projet test vise à augmenter la visibilité des passages à niveau en équipant les barrières d’un éclairage LED.
Le plan mise également sur la sensibilisation, qui sera incarnée par “Jean-Pierre Barrière”, un personnage fictif qui n’est autre que… une barrière de passage à niveau. Ceci afin de présenter “une histoire émotionnelle du point de vue de la barrière, si souvent ignorée”.
Pour la répression, la police des chemins de fer effectuera dans un premier temps des actions aux points sensibles du réseau ferroviaire. “Un dernier avertissement, avant de passer à la répression”, prévient Infrabel. Les infractions graves seront elles bien pénalisées. Lors du second temps, les actions seront opérées en civil. Les contrevenants devront alors s’acquitter d’une amende allant de 300 à plusieurs milliers d’euros.
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