La chose a été actée le 28 avril dernier : les autorités bruxelloises ont approuvé le nouveau plan d’aménagement directeur qui prévoit notamment le démantèlement du viaduc Hermann-Debroux. Cette opération va transfigurer une partie de Bruxelles, mais aussi la vie de milliers de navetteurs, essentiellement wallons, qui utilisent depuis les années 1970 cet ouvrage comme porte d’entrée dans la capitale depuis l’E411 et le Ring.
Cette décision a provoqué la colère de nombreux navetteurs, mais aussi des forces politiques régionales qui y voient une manière de bloquer l’accès à Bruxelles ou en tous cas de le rendre plus difficile puisque cette zone sera transformée en boulevard urbain. Cela dit, cette approche est aussi privilégiée pour d’autres grands axes d’entrée dans Bruxelles, dont l’A12 qui deviendra elle aussi un grand boulevard urbain d’ici la fin 2024.
Qui sera pénalisé ?
Bien entendu, les navetteurs seront les premiers à faire les frais de ce réaménagement et on peut logiquement s’attendre à de gros problèmes de circulation, notamment aux heures de pointe, l’aménagement d’un boulevard urbain ne permettant évidemment pas d’absorber un tel flux de véhicules.
Le plan des autorités bruxelloises est que les navetteurs prennent plutôt le train pour se rendre à Bruxelles ou alors le futur RER qui ne cesse de prendre du retard est aujourd’hui annoncé pour… 2031 ! Ceux qui viennent travailler devront donc trouver des solutions. Bonne chance sommes-nous tenté de dire, car elles n’existent pas. Touring est d’ailleurs aussi monté au créneau indiquant au journal Le Soir que « depuis longtemps, Touring demande de développer en amont des alternatives de transports étendues et performantes afin d’éviter le chaos sur nos routes. Non seulement on peut craindre que ces alternatives ne voient pas le jour à temps, mais nous constatons surtout que le gouvernement prend une décision conséquente sans impliquer les citoyens ».
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De 10 à 15 ans de travaux
De surcroît Touring comme d’autres experts estiment que la phase de travaux sera particulièrement longue : le démantèlement du viaduc devrait durer de 10 à 15 ans minimum, un chantier titanesque qui compliquera aussi la vie des travailleurs, comme des habitants vivant à proximité de cette zone, voire même des visiteurs qui viennent à Bruxelles occasionnellement pour faire du shopping ou sortir en soirée. Bruxelles n’est pas une île, mais elle le devient progressivement ce qui risque aussi de faire fuir les entreprises. Mais ça, les autorités n’y ont sans doute pas pensé…
Image : Le Soir
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