Alors que la voiture électrique est rentrée dans une production de masse comme jamais et que tous les conducteurs autour du monde s’apprêtent à l’accueillir (de gré ou de force), il ne faudrait pas oublier que ce mode de propulsion est en réalité très ancien.
Les as du marketing ont bien compris que, pour rassurer le public, il fallait absolument mettre en avant cette expertise ancienne. C’est le cas de toutes les grandes marques dont les spécialistes écument les livres d’histoire à la recherche de la plus ancienne des électriques. En cherchant bien, on trouve des traces d’un premier modèle réduit électrique autour de 1834. Il s’agit d’un train construit par Thomas Davenport. D’autres sources citent aussi un engin électrique fabriqué par un Écossais, Robert Anderson.
Une histoire floue
Il semble que les premières batteries plus ou moins performantes soient toutefois construites autour de 1859 par Gaston Planté. Puis, on cite Charles Jeantaud qui prend part en 1895 à la course Paris-Bordeaux à bord d’une voiture de sept chevaux embarque 38 accumulateurs Fulmen de 15 kg chacun. L’autonomie est d’une cinquantaine de kilomètres, à la moyenne de 24 à 30 km/h, ce qui l’oblige à disposer des batteries chargées tout au long du parcours. Il y aura évidemment aussi – cocorico – en 1899 la fameuse Jamais Contente construite par le Belge Camille Jenatzy qui dépassera les 100 km/h.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
L’histoire est donc très longue, mais aussi très incertaine comme le montrent les archives, souvent incomplètes. Chez Mercedes, si la gamme EQ constitue l’avenir, l’électricité a aussi fait partie de l’offre passée et il n’y a pas si longtemps. On se souvient en effet qu’au début des années 1980, la Mercedes 190 avait connu un prototype électrique qui a véritablement révolutionné la conduite électrique par ses prestations, la 190e Elektro. Elle n’a toutefois pas connu de production de série.
Modèle révolutionnaire
La 190 a été à elle seule une petite révolution pour Mercedes. Avec elle, le constructeur a en effet fait un spectaculaire bond technologique : suspension arrière multibras, nouvelle esthétique, nouvelle gamme de moteurs à combustion et une incroyable version 190 2.3 16 que l’histoire n’oublie pas.
Celle qu’il faut aussi retenir, c’est la 190e Elektro qui s’est posée en véritable ancêtre de la gamme EQ actuelle. La voiture emmenait une batterie au chlorure de sodium et de nickel logée sous le capot avant. Elle était alimentée par deux moteurs électriques entraînant chacun une roue arrière et qui développaient ensemble 44 ch (22 ch par moteur).
La 190e Elektro était loin d’être ridicule, car elle offrait déjà une autonomie de 250 km et une vitesse maxi de 130 km/h. Elle était même équipée d’un système de récupération d’énergie en décélération ou au freinage.
Cette 190 est restée à l’état de prototype et, manifestement, elle a fait preuve d’une fiabilité à toute épreuve au cours des 5 ans de tests qu’elle a subis. Comme quoi, la voiture électrique s’est améliorée, mais la révolution avait déjà eu lieu avant…
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be