Les neuf unités provinciales de circulation de la police fédérale qui composent le pays ont récemment été informées qu’elles devaient basculer dans une logique de nécessaires et substantielles économies. Prenant la balle au bond, le directeur de la police routière, Koen Ricour, a dès lors informé ses équipes que les heures supplémentaires et le travail du week-end devaient être fortement réduits, si pas supprimés. Ce qui signifie donc qu’il n’y aura plus de personnel disponible le week-end pour mener les actions de contrôle d’alcoolémie et/ou de vitesse dans les mois à venir. Cependant, les traditionnelles actions des week-ends sans alcool pourraient encore avoir lieu dans le courant de ce mois de juillet.
De ce fait, au sein de certaines zones, tous les contrôles de nuit et jusqu’à 75% des actions prévues les week-ends ont déjà été annulés. Cette situation ne réjouit évidemment pas les policiers qui, quoi qu’on en dise, s’impliquent dans leur travail de première ligne. Il n’est pas étonnant que ce soit un sentiment de frustrations qui domine au cœur des équipes. « Dorénavant, nous ne pourrons plus flasher les automobilistes que lorsqu’ils sont coincés dans un embouteillage le matin » ont déclaré plusieurs policiers aussi surpris que déçus de cette demande d’économies.
La Fondation flamande pour l’ingénierie du trafic (la VSV ou Vlaamse Stichting Verkeerskunde) s’est montrée aussi déçue par ces mesures. « Cela crée un sentiment d’impunité au sein de la population. Et celui-ci ne fera qu’augmenter s’il y a moins de contrôles. Car en matière d’alcool, trop de gens pensent encore pouvoir s’en tirer à bon compte », a expliqué Werner De Dobbeleer, de la VSV.
Le ministre veut maintenir les contrôles
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De son côté, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), est aussi montée au créneau suite à cette annonce de réduction du nombre de policiers. Elle a déclaré qu’elle souhaitait que la police routière effectue « au moins autant de contrôles cet été que lors des périodes estivales précédentes ».
La ministre a souligné que la sécurité routière devait rester une priorité absolue et qu’il est donc important que les contrôles se poursuivent. Mme Verlinden a déclaré qu’elle allait « aborder cette question avec les responsables de la police fédérale et leur demander d’effectuer au moins autant de contrôles que lors des périodes estivales précédentes. »
Le ministre a encore précisé que l’objectif était de contrôler un conducteur sur trois chaque année tout en rappelant que du personnel supplémentaire avait pourtant déjà été recruté pour traiter plus rapidement les amendes routières.
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