Plusieurs marques ont arrêté de développer leurs moteurs à combustion, comme Mercedes et Volvo (même si elles commencent à en douter) pour se concentrer pleinement sur la technologie électrique. Mais un autre camp de constructeurs adopte une approche moins radicale. Pour le groupe dit “multitech”, le moteur à combustion continue de jouer un rôle important à l’échelle mondiale. BMW en fait partie et montre une fois de plus que le potentiel de développement des moteurs à combustion interne n’est pas encore épuisé.
Mazda ne l’avait-elle pas déjà fait ?
Outre le contexte actuel avec des réglementations de plus en plus strictes en matière de CO2, BMW a toujours été connu pour sa focalisation sur les moteurs. A ce titre, elle est constamment à la recherche d’améliorations. La dernière piste explorée par la marque est celle d’un moteur essence empruntant à un diesel. Attendez, nous avons déjà entendu cela. N’était-ce pas chez Mazda ? Avec le SkyActiv-X, les Japonais ont développé un bloc essence qui s’allume comme un diesel à faible charge par compression – ou auto-allumage – mais qui utilise des bougies d’allumage lors des pics de charge. Cela permet d’associer l’économie d’un moteur diesel aux émissions plus propres d’un moteur à essence.
BMW joue différemment. Dans les brevets découverts par le magazine allemand Auto Motor und Sport, il s’agit de l’allumage par préchambre. Cette technique, très répandue sur les moteurs diesel jusque dans les années 1980, permettait une meilleure combustion à bas régime, un fonctionnement plus souple du moteur et moins de bruit. Le nouveau brevet de BMW vise des avantages tels que la réduction de la consommation de carburant, la diminution des émissions, l’amélioration des performances et l’allongement de la durée de vie du bloc moteur.
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Allumage à deux étages
La technologie peut être résumée de la manière suivante : le mélange de carburant n’est pas allumé directement dans la chambre de combustion, mais par l’intermédiaire de l’allumage préchambre. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une préchambre avec des ouvertures de débordement qui la relient au cylindre du moteur. Un mélange air-carburant est introduit dans la préchambre et y est allumé par une bougie d’allumage dotée d’une électrode de masse séparée. Les flammes jaillissent alors par les orifices et enflamment le reste du mélange de carburant. Cela garantit une combustion rapide et efficace dans la chambre de combustion principale, ce qui se traduit par une puissance plus élevée et un fonctionnement plus propre.
En outre, la technologie est indépendante de la taille du moteur et peut être utilisée aussi bien dans un trois cylindres que dans un gros V8. Il y a cependant des inconvénients, car le processus est plus complexe que l’injection directe, par exemple, et il est également plus coûteux. Ce qui est peut-être le plus important, c’est que cette technologie rime avec les futures normes d’émission. Pour l’instant, il s’agit encore d’un brevet. Rien ne garantit donc qu’elle apparaîtra effectivement sur un modèle d’exposition. Mais le fait de repousser les ambitions électriques à l’échelle mondiale augmente les chances de cette invention renaissante.
Ne pas miser sur un seul cheval
BMW mise donc très intelligemment sur les deux chevaux dans le duel qui oppose le camp de l’électrique à celui des moteurs à combustion interne. Ainsi, il ne tarde pas à innover également dans le domaine des moteurs électriques. Avec DeepDrive, le constructeur bavarois a annoncé une collaboration pour un moteur électrique qui utilise une technologie avancée à double rotor. Ce moteur promet un couple de 2 400 Nm et une amélioration du rendement de 20 %, ce qui offre des avantages significatifs pour les véhicules électriques. L’une des particularités de ce moteur est qu’il permet également le montage sur la roue intérieure (pour en savoir plus, cliquez ici). Il n’est donc pas question d’uniformité technologique pour l’instant.
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