Le magazine allemand Focus a publié l’histoire étonnante de cette amende qui, à notre connaissance, constitue un véritable record. Entendons-nous bien : il est clair que les limites de vitesse doivent être absolument respectées et que les contrevenants doivent être sanctionnés pour leurs écarts. Cela dit, une amende de 189.550 CHF – soit 175.000 de nos euros – pour avoir roulé 43 km/h trop vite n’est-elle pas exagérée ? Ce montant représente pratiquement le prix d’un logement dont le remboursement s’étale sur plusieurs années, voire sur une vie. Qui peut donc payer une telle somme ?
Détail essentiel dans ce récit : l’excès de vitesse en question a été commis en Suisse, un pays où les amendes sont calculées sur la base du revenu – ou de la fortune – du contrevenant. La conductrice en question est en réalité une riche femme d’affaires de Zurich dont la fortune est estimée à environ 12 millions d’euros. Il est clair que, malgré le montant de l’amende, elle ne se retrouvera donc pas à la rue. Celle-ci a néanmoins fait appel devant un tribunal au sujet du montant de l’amende qui lui avait été adressée. Car, dans un premier temps, la justice suisse lui demandait un montant de 370 000 euros (ou 401 400 CHF) pour avoir dépassé de 43 km/h la vitesse autorisée dans le petit village de Wollerau à bord de sa Range Rover.
Le fait est que cette conductrice pressée n’en était pas à son premier excès de vitesse. Elle avait en effet déjà reçu deux amendes avec sursis pour des infractions antérieures. Le tribunal a donc ajouté ces deux infractions précédentes à la dernière en date, ce qui fixe désormais le montant à 192 820 euros (soit 209 000 CHF). L’article de Focus précise que l’intéressée n’a plus introduit de recours et qu’elle paiera les amendes immédiatement.
Les amendes dépendantes du revenu ?
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En Belgique, les amendes de circulation sont fixées en fonction de barèmes ou grilles fixés à l’avance. Et elles sont identiques pour tous, quelle que soit la condition sociale ou le patrimoine. Toutefois, en Suisse et dans plusieurs autres pays, les amendes pour certaines infractions à la loi, et notamment pour les infractions routières, dépendent du revenu ou de la fortune du contrevenant. L’idée centrale de cette approche est que ce système est plus juste et plus efficace, car l’amende prend alors la même valeur aux yeux de tous. Car il est clair qu’un millionnaire au volant de sa Ferrari ne sera pas empêché de dormir pour une contravention de 500 euros. En revanche, s’il doit payer 150.000 euros, il est probable qu’il y pense à deux fois lorsqu’il appuiera sur la pédale des gaz la prochaine fois.
Ce système a aussi ses détracteurs qui soutiennent que tous doivent être égaux devant la loi et qu’il est dès lors inacceptable qu’une personne issue de la classe moyenne par exemple paie moins qu’un conducteur qui sera plus riche. C’est là un débat plutôt intéressant. Et vous, quel est votre avis ?
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