En automobile, il n’y a pas que des études environnementales qui sont menées. Loin de là. De nombreuses analyses portent aussi sur les marques de véhicules et sur les dimensions sociales et même psychologiques de celles-ci. Certaines études visent aussi à confirmer ou infirmer certains stéréotypes, croyances, idées reçues. Comme celui qui veut qu’un automobiliste qui achète une grosse voiture ou une grosse cylindrée vise à combler un complexe d’infériorité. Mais est-ce vrai ?
Ce dernier type d’étude est souvent plutôt discutable, mais il reste néanmoins amusant, comme on avait déjà pu le découvrir avec le fait que les conducteurs de Skoda étaient ceux qui avaient les QI les plus élevés. Ou que les conducteurs de BMW, de Porsche et de Subaru étaient les plus dangereux...
Narcissique ?
La société britannique Scrap Car Comparison (un site internet de comparaison des prix des véhicules à la casse) remet le couvert une nouvelle fois en partenariat avec Censuswide (consultant spécialisé en études de marché et en communication). La nouvelle étude juge cette fois ne niveau de narcissisme des automobilistes en fonction de la marque de voiture choisie. Pour ce faire, les deux sociétés ont fait passer des tests de narcissisme à plus de 2.000 conducteurs. Les résultats visaient à évaluer si les conducteurs affichaient un besoin excessif d’exister ou de se montrer/démarquer ou un manque d’empathie.
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Et pas de chance, c’est de nouveau la marque BMW qui en prend pour son grade, parmi 19 marques répertoriées. Le score des conducteurs des produits de la marque munichoise a atteint les 14,4 points contre 12,3 pour les conducteurs de Mercedes, 12 pour les conducteurs de Honda et d’Audi. Il est par contre curieux de trouver Fiat à la 5e place, alors que l’image de marque du constructeur n’est pas vraiment au top (11,6). Ou Toyota à la 6e place (11). Au fond du classement – les meilleurs élèves donc ou les conducteurs considérés par l’étude comme les plus équilibrés psychologiquement – seraient ceux qui roulent en Volvo (7,1 points), Skoda (7,4) ou Renault (7,6).
Pire encore ?
L’étude évoque aussi le type de motorisation choisie par les conducteurs. Et, surprise, les conducteurs les plus narcissiques rouleraient surtout en voiture électrique (14,2 points), devant l’essence (10,2 points), l’hybride (10,2 points) et le Diesel (9,8 points). On se demande un peu sur quoi se fonde cette affirmation.
Plus compréhensible : les conducteurs qui sont les plus narcissiques (deux fois plus que les autres) optent pour les plaques personnalisées (15,2 points contre 8,9 points à ceux qui ont une plaque « normale »). Les conducteurs belges devraient-ils se poser des questions alors que les demandes pour les plaques personnalisées explosent dans notre pays ?
Que penser de ce type d’étude ? Que ces résultats sont probablement très discutables. Et d’autant plus chez nous où les voitures de société sont légion. La plupart des bénéficiaires ne choisissent pas forcément la marque (c’est parfois l’entreprise qui l’impose pour des raisons budgétaires ou de car policy) tandis que l’obligation pour beaucoup de choisir une voiture électrique réduit forcément le choix des modèles ou marques disponibles. Certes, la voiture reste dans bien des cas un objet de statut social, mais de là à catégoriser tous les conducteurs qui optent pour certaines marques spécifiques, c’est probablement aller un peu vite en besogne. Non ?
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