L’usage des trottinettes électriques est largement entré dans nos habitudes de mobilité, notamment pour les courts trajets. Parce qu’il est très populaire, ce moyen de déplacement vient d’ailleurs d’être réglementé par les autorités, car il est vrai que jusqu’ici les trottinettes peuvent aussi générer de l’insécurité pour les autres usagers faibles, en particulier les piétons.
Cela dit, aussi magique soit-elle, la trottinette électrique génère aussi un paquet d’accidents qui sont soit fortuits, soit inhérents à des comportements dangereux. Au service des urgences du CHU Saint-Pierre, les équipent accueillent régulièrement des accidentés, un phénomène nouveau qui a donné lieu à une étude menée sur 170 patients et dont les résultats sont alarmants.
Interrogé par La Libre Belgique, le chef de clinique de chirurgie, service des urgences au CHU Saint-Pierre, le Dr Pierre Youatou Towo, indique que les trottinettes électriques sont tout sauf des jouets. Car pour lui, ce moyen de mobilité douce est même dangereux. Menée entre janvier 2019 et janvier 2020, l’étude montre que les accidentés sont plutôt des hommes (68,2%) et que l’âge moyen des patients est de 30 ans. Les résultats montrent aussi que 42% des accidents ont lieu en journée et 58% la nuit, ce qui montre qu’on s’expose davantage lorsque le soleil est couché.
Plus surprenant : 30% des patients reçus ont reconnu avoir bu, ce qui évidemment contribue à accroître le risque d’accident, mais qui montre aussi que ceux qui boivent délaissent la voiture pour la trottinette, ce qui n’est pas une bonne idée. On note enfin que 75% des accidents ont lieu avec des trottinettes louées et seulement 25% avec des trottinettes privées, ce qui en dit long sur les précautions adoptées par ceux qui louent ces engins.
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De graves séquelles
Au-delà des statistiques sur les utilisateurs, il faut surtout s’attarder sur les traumatismes qui peuvent survenir à la suite d’un accident avec une trottinette électrique. 23 des 170 patients ont carrément dû être opérés par le CHU et ce pour des lésions importantes à la tête ou au visage (9) ou aux membres (16). D’où l’importance de porter le casque, même s’il n’est pas obligatoire. C’est d’ailleurs un des points d’attention des médecins : sur les 170 patients de l’étude, seulement 11 portaient un casque.
Les séquelles que peut laisser une trottinette sont donc importantes. Ils sont à la fois physiques, fonctionnels lorsqu’il s’agit d’un membre, esthétiques si on abîme son visage, mais aussi psychiques, car il faut aussi se remettre mentalement de ces chutes qui peuvent être très violentes. Pour les responsables du CHU, il faudrait que les autorités entament une vaste campagne de sensibilisation du public au risque de voir ces accidents graves se multiplier.
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