Le moteur Diesel est sous le feu des critiques. Depuis 2015 et l’affaire du Dieselgate, celui-ci est largement désavoué, notamment par les politiques qui ont soudainement décrété que ce type de moteur polluait plus et qu’il fallait donc lui couper la tête. Un peu rapide comme revirement alors que pendant des années, les autorités ont copieusement subventionné les Diesel parce qu’ils permettaient de réduire les émissions de CO2. Mais cet avantage a, semble-t-il, été rapidement oublié.
Cela dit, alors que nombre de constructeurs ont décidé de virer leur cuti en optant pour la voiture électrique qui n’est malheureusement pas payable pour beaucoup de consommateurs, certains croient encore au moteur Diesel. Et ils le prouvent en s’engageant aujourd’hui à continuer à investir dans cette technologie. Osé ?
Renault et Punch Torino
Dans ce climat hostile, Renault s’est engagé à investir dans les moteurs Diesel aux côtés du spécialiste Punch Torino (ex-GM Powertrain Europe). Il s’agit pour les deux structures d’unir leurs efforts pour développer une gamme de 4 cylindres compatibles avec la norme Euro 7 qui fait couler beaucoup d’encre. Il s’agira de moteurs destinés dans un premier temps aux utilitaires légers.
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Concrètement, les 4 cylindres Diesel seront produits en Normandie, dans l’usine de Cléon, puis seront envoyés à Turin, où les équipes d’ingénierie de Punch développeront des variantes Euro 7 pour une production à partir de 2025, date d’entrée en vigueur de la norme. De l’aveu des deux entreprises « le partage des compétences et des investissements est essentiel pour développer des moteurs thermiques à faibles émissions qui répondent aux futures réglementations européennes et fournissent à nos clients les meilleures solutions de leur catégorie, tout en réduisant l’impact sur l’environnement ». Ce partenariat permettra donc aussi de limiter les risques liés aux investissements et à l’incertitude autour de cette technologie, incertitude qui, rappelons-le, est surtout le fait des autorités.
Il faut rappeler que Punch est une entreprise belge dont l’actionnariat est principalement familial (famille Dumarey). Le groupe est loin d’être un petit poucet puisqu’il emploie 1.750 personnes sur sept sites en Europe et en Asie pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 650 millions d’euros. Punch fournit des motorisations Diesel, mais aussi des transmissions et des piles à combustible (Punch Hydrocells). Autant de savoir-faire et de compétences qui, manifestement, vont encore trouver écho dans les années qui viennent. C’est tout le bien qu’on leur souhaite.
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