A l’instar de la Golf, la Clio change en douceur et joue la carte du consensus. Vu le vaste marché sur lequel Renault vend son modèle phare, cela ne devrait pas être un problème, même si sa grande rivale, la Peugeot 208, a fait entretemps le pari de partir d’une feuille blanche. Seul l’avenir nous dira quel constructeur a fait le bon choix !
Plus gratifiante
C’est surtout dans l’habitacle que Renault s’est (heureusement) lâché. La Clio IV avait été largement critiquée pour ses plastiques durs et peu flatteurs. Pour le nouveau modèle, l’équipe en charge du développement a radicalement changé sa façon de travailler, en tenant particulièrement compte des nombreux feedbacks de sa clientèle. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela semble avoir porté ses fruits lorsqu’on découvre l’intérieur de la nouvelle Clio : les designers maison y ont appliqué leur nouvelle vision baptisée « Smart Cockpit » qui vise à placer au centre de la planche de bord un grand écran LCD (de 7 ou 9,3 pouces) et à supprimer les compteurs analogiques à partir d’un certain niveau de d’équipement. Plus intéressante encore est la montée en gamme des matériaux de l’habitacle, qui deviennent « moussés » et bien plus gratifiants qu’auparavant. Comme chez Peugeot, le volant a vu son diamètre se réduire comme peau de chagrin et le levier de vitesses a été placé plus haut, de façon à tomber plus naturellement sous la main. L’habitabilité est également en progrès en tous points, surtout à l’arrière, grâce à des sièges aux dossiers plus fins.
Enfin, de nouveaux niveaux de finition s’ajoutent à la gamme, pour proposer au total cinq exécutions différentes. On notera l’arrivée de la R.S. Line, déclinaison sportive remplaçant la GT Line, et l’exclusive édition Initiale Paris, qui transforme la Clio en voiture de luxe, lorgnant des modèles plus premiums !
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Électrifiée et autonome
Pour s’inscrire parfaitement dans son époque, la Clio est basée sur une nouvelle plateforme développée au sein de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi : la CMF-B. Celle-ci a été conçue d’une part pour pouvoir s’adapter à tous les marchés et d’autre part, pour être électrifiée et répondre aux critères du premier stade d’autonomie. Pesant 50 kg de moins que l’ancienne, elle a aussi vu son aérodynamique retravaillée avec l’utilisation de protection sous la caisse, le tout pour plus d’économies de carburant.
L’offre moteurs en essence commence avec un 3 cylindres 1.0 atmosphérique disponible en versions 65 et 75 chevaux. Avec un turbo, celui-ci en développe 100. Enfin, le haut de gamme est constitué par un 1.3 turbo 130ch. En diesel, le très polyvalent 1.5 dCI est décliné en deux niveaux de puissance : 85 et 115 ch.
Mais la grande nouveauté est la version hybride, qui débarquera sur le marché en 2020. Développée en collaboration avec ZE, le département « véhicules électriques » de Renault, la Clio disposera d’un moteur thermique (d’origine Nissan) de 1.600cc, fonctionnant suivant le cycle Atkinson. Associé à une batterie de 1,2 kWh, celui-ci devrait développer une puissance de 130 chevaux. Bien que ne disposant que d’une autonomie de 3 à 4 km seulement en mode zéro émission, la Clio hybride sera aidée dans les phases d’accélération par le moteur électrique. Un fonctionnement proche de celui d’une Toyota, excepté que la française utilisera une boite automatique unique en son genre, fonctionnant sans synchros ni embrayage, grâce à des crabots, comme dans une voiture de course ! Selon le constructeur, cette transmission, qui s’avère relativement bon marché à produire, limitera les à-coups et l’effet de « moulinage » lors des accélérations.
Plaisir en hausse
Seules deux versions étaient disponibles : le 1.0 TCE 100ch et le 115 dCi 115ch, Renault jugeant que ce seront là les motorisations thermiques qui remporteront le plus de succès.
Dès les premiers mètres parcourus à son volant, la nouvelle Clio démontre les indéniables qualités de sa nouvelle plateforme. Avec sa direction beaucoup plus directe et ses suspensions raffermies, elle se révèle bien plus agréable à conduire que sa devancière. Essayé en premier lieu, le 3 cylindres essence se montre bien équilibré et ne manque pas de punch. La Clio est étonnante d’aisance et « colle » étonnamment bien à l’asphalte. Son insonorisation est également en net progrès, en essence comme en diesel. Tout aussi à l’aise que le TCE, la version dCi gratifie son conducteur et ses passagers d’une sérénité digne d’un modèle plus haut de gamme.
Conclusion
On ne peut que s’enthousiasmer pour les nombreux efforts qui ont été fournis sur cette prometteuse Clio V…
La Clio 1.0 TCE en quelques chiffres
Moteur : 3 cylindres essence, 898cc, 100ch, 160Nm ;
Transmission : aux roues avant.
Boîte : manuelle à cinq rapports.
L/l/h : 4.050/1.800/1.440
Poids à vide (kg) : 1.178
Volume du coffre (l) : 391
Réservoir (l) : 42
- Habitabilité
- Qualité des matériaux en hausse
- Agrément des motorisations
- Volume coffre
- Nombreuses possibilités de personnalisation
- Hayon trop bas quand il est ouvert
- Seuil de coffre trop haut
- Boîte 5 seulement (sur 1.0 TCE)
- Peu d’évolution esthétique
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