Pour encourager les ventes de voitures électriques aux particuliers, le meilleur levier reste jusqu’à présent l’octroi de primes ou de subventions publiques. Cette pratique est déjà répandue dans plusieurs pays et ce sera bientôt aussi le cas en Flandre, comme l’a précisé le ministre Président régional lors de la déclaration de politique générale du gouvernement. Ainsi, dès 2024, les acheteurs flamands pourront recevoir jusqu’à 5.000 euros d’aide s’ils achètent une voiture électrique. Concrètement, la prime pour l’achat d’une voiture neuve sera de 5.000 euros en 2024, et descendra à 4.000 euros en 2025 et à 3.000 euros en 2026. Pour l’acquisition d’une voiture d’occasion, la prime sera de 3.000 euros en 2024, de 2.500 euros en 2025 et de 2.000 euros en 2026.
Affiner le système
Bien entendu, cette politique devra être évolutive avec le temps. En France, l’achat d’une voiture électrique donne actuellement droit à une aide oscillant entre 5.000 et 7.000 euros, un montant qui varie en fonction du prix et des émissions de la voiture. Mais le gouvernement souhaite aller plus loin encore et baser désormais l’octroi de primes sur un score environnemental, sorte de nutriscore automobile. Ce serait déjà pour décembre 2023. Ce score environnemental tiendra ainsi compte de nombreux autres facteurs, tels que le caractère écologique de la production, du transport ou du type de batterie.
En soi, l’idée est plutôt bonne à partir du moment où l’objectif est de parvenir à une mobilité verte solide et défendable. Ce qui nécessite de prendre en considération l’ensemble du cycle de vie du véhicule : de la production au transport pour la livraison, en passant par le recyclage du produit en fin de vie. Cela dit, certains observateurs soupçonnent le gouvernement français de vouloir cibler les voitures électriques chinoises qui récoltent actuellement un tiers des subventions octroyées. Or, les modèles électriques chinois ne sont pas toujours produits dans des usines durables et ils sont transportés sur de longues distances, deux facteurs qui seront évidemment dégradants pour le futur score environnemental.
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Protectionnisme
On ne s’y trompera pas : cette manière de procéder relève évidemment de la mise en place d’une forme de protectionnisme de la part du gouvernement français afin de protéger sa propre industrie automobile en cette période de turbulences. Car le marché européen commence sérieusement à être inondé de voitures chinoises. Reste à voir quels seront les critères exacts de cette note environnementale et quels modèles seront au final concernés. On imagine que le gouvernement français a réfléchi au fait que certains modèles commercialisés par ses marques nationales seront aussi affectés par cette décision. Car certaines d’entre elles sont produites… en Chine. C’est notamment le cas de la Dacia Spring qui fait un tabac et qui est actuellement produite à Shiyan. De quoi convaincre le groupe Renault de rapatrier une partie de sa production ? A voir…
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