Si on a beaucoup parlé du Dieselgate du groupe Volkswagen, on a beaucoup moins parlé de la fraude de grande ampleur réalisée par la marque japonaise Daihatsu qui dure depuis 1989. L’affaire n’est toutefois que récente : en avril 2023, constatation a été faite que les résultats des crashs-tests menés sur certains modèles étaient plus que douteux. Certaines pièces avaient en effet été modifiées par rapport aux modèles originaux.
Un panel d’experts indépendants a mené l’enquête et montré 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests. En tout, ce sont 64 modèles de véhicules qui sont touchés, dont des modèles fabriqués en partenariat avec Toyota, Mazda ou Subaru.
Une pression extrême ?
L’affaire a vite pris une dimension nationale et très vite, des explications ont du être fournies : la pression extrême due à un calendrier de développement trop serré et rigide, le manque d’expertise des dirigeants ou encore le manque de véhicules d’essai disponibles pour réduire les coûts. Ce sont certes des facteurs, mais ils restent bien entendu inacceptables, surtout lorsque cela menace la sécurité des consommateurs.
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Dans ce cadre, toute la production de Daihatsu a été mise à l’arrêt jusqu’à la fin janvier et les 30.000 concessionnaires de la marque ont été interdit de prendre des commandes. Toutes les livraisons sont aussi suspendues. L’affaire est complexe, parce qu’elle touche de plein fouet le géant Toyota qui détient la marque Daihatsu (50% du capital) et qui attache une importance toute particulière à la fiabilité de ses véhicules et à la confiance de ses clients. Il y a fort à parier d’ailleurs que l’opprobre jeté sur Daihatsu suite à cette affaire se propage à toute l’industrie automobile nipponne.
11.000 véhicules belges ?
Le coût pour Daihatsu-Toyota sera en tout cas colossal. Car il faudra compter avec des sanctions pénales et financières, mais aussi avec les réparations ou modifications nécessaires aux véhicules existants. Ou aux dommages et intérêts qui seront exigés par les consommateurs ou leurs associations. Rappeler 64 modèles dont certains remontent à 1989 est d’ailleurs une opération jamais vue.
Mais qu’en est-il en Belgique ? Spécialiste des kei cars, Daihatsu a quitté notre territoire (et l’Europe d’ailleurs) il y a 11 ans. Mais certains véhicules sont toujours en circulation. On évoque la présence de 11.000 voitures en Belgique dont les propriétaires peuvent contacter la marque en vue d’une indemnisation sir leur véhicule est concerné par la fraude.
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