Économie

Les Belges se détournent massivement de ce groupe automobile

Jusqu’à présent, 2024 n’est pas une mauvaise année pour les ventes de voitures en Belgique. Les années dorées d’avant la crise sanitaire ne reviennent pas encore immédiatement, mais les concessionnaires enregistrent un chiffre d’affaires régulier dans les salles d’exposition physiques et numériques. Toutefois, un groupe automobile est confronté à une petite crise.

Piet Andries | Publié le 8 mai 2024 | Temps de lecture : 7 min

La locomotive des ventes annuelles du marché automobile belge est restée dans la gare de triage cette année. Selon de nombreux prophètes, l’absence de salon de l’auto signifie également l’absence de bonnes ventes de voitures. D’autant plus qu’en 2024, c’était la première fois que le Salon gardait ses portes fermées dans une année où les mesures sanitaires n’avaient rien à voir.

Comme il faut quelques mois pour que les commandes se répercutent sur les chiffres d’immatriculation, il faut attendre le mois d’avril pour avoir une idée précise du début de l’année. Avec 174.839 immatriculations, les quatre premiers mois de 2024 ne font pas moins bien que 2023 (171.356 unités), l’année où le Salon a fêté son centenaire. Avec 2,03 %, il y a même une progression, et ce malgré la baisse du pouvoir d’achat, les doutes croissants des consommateurs et la hausse des prix des voitures. L’année dernière, le spectre de la pénurie de pièces détachées était encore présent dans les tableaux d’immatriculation, mais il n’est plus d’actualité aujourd’hui.

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Unique au monde

Le grand gagnant reste BMW, qui représente un dixième des ventes de voitures en Belgique avec 18 243 immatriculations au cours des quatre premiers mois de l’année. Aucun pays au monde ne nous imite et la marque bavaroise est en pole position depuis plus de trois ans. Volkswagen (qui représente 8,5 % de notre marché) est juste derrière et a même réussi à dépasser BMW en avril en immatriculant exactement 225 modèles de plus, pour un total de 4 225 immatriculations. Ce laisse présager une belle bataille pour le reste de l’année.

Est-il besoin de rappeler que la Belgique est un marché de voitures de société ? Il suffit de regarder le top 5 du mois d’avril qui, après Volkswagen et BMW, est dominé par Audi (3.245) à la troisième place, devant Dacia (2.882) à la quatrième place et Mercedes (2.721) à la cinquième place. Si Dacia se retrouve si haut dans le classement en tant qu’exception, c’est grâce à son succès dans le sud du pays, où le marché privé dépasse complètement le marché professionnel.

Stellantis en fait les frais

Pourtant, certains constructeurs auraient préféré un salon de l’automobile. Chez les marques de Stellantis, les choses ne se passent pas bien. Par rapport à l’année dernière, le groupe automobile a dû essuyer une perte de plus de 10.000 unités au cours des quatre premiers mois de l’année, ce qui équivaut à une baisse de 56,3%. Le poids lourd habituel de la Belgique au sein de Stellantis, Peugeot, est le plus durement touché en voyant s’évaporer près de 60% de sa clientèle (59,2%). DS Automobiles (-44,4%), Alfa Romeo (39,7%), Opel (-28,6%) et Fiat (-25,2%) souffrent également. Les marques Stellantis qui s’en sortent le mieux sont Citroën (-14,7%) et Jeep (-2,4%), mais c’est loin d’être brillant

Il est surprenant de constater que l’ensemble du portefeuille de Stellantis participe aux coups de boutoir. Pourtant, avec la Citroën ë-C3, la Peugeot 3008, l’Alfa Romeo Tonale et la Jeep Avenger désormais disponibles avec des moteurs à combustion, ce ne sont pas les nouveautés qui manquent. Quel est donc le problème ? On sait que le groupe Stellantis est en difficulté avec la fiabilité de son moteur 1.2 Puretech, qui équipe à peu près toutes ses marques filiales, et dont la problématique courroie de distribution a été remplacée par une transmission par chaîne.

Le modèle d’agence ?

Une autre explication est que le passage de Stellantis au modèle d’agence est en train de porter ses fruits. Dans ce modèle, c’est la marque, et non le concessionnaire, qui facture directement le client et, plus important encore, qui reprend en grande partie la politique de rabais et le marketing du concessionnaire. Le contact direct avec le client disparaît alors, ce qui peut se traduire par une baisse du volume des ventes, surtout au début.

C’est une explication possible, car les concurrents Ford (-22,7 %) et Cupra (-14,5 %), qui suivent partiellement ou totalement ce modèle d’agence, perdent également beaucoup de terrain. Les marques ne veulent pas dévoiler leurs cartes, mais il ne fait aucun doute que les véhicules utilitaires sont omniprésents en Belgique. Les autres marquent font un marché privé en perte de vitesse. Il suffit de regarder l’adversaire du modèle d’agence, Renault, qui perd également 12 % cette année, même s’il est encore loin des 60 %.

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