Économie

Les clients de Renault économisent beaucoup d’argent grâce à des pièces d’occasion reconditionnées

Les propriétaires d’une Renault électrique pourront bientôt faire des économies substantielles sur leurs pièces détachées lorsqu’il s’agira de les réparer. Dans l’une de ses usines, la marque française a commencé à améliorer les pièces d’occasion, les rendant un tiers moins chères que les pièces d’origine. Cependant, les voitures électriques ont moins de chances de finir sur le pont du garage.

Piet Andries | Publié le 28 mars 2024 | Temps de lecture : 7 min

Il existe au sein de Renault une entreprise baptisée The Future is Neutral (L’avenir est neutre) : il s’agit d’une start-up qui se consacre à l’inspection et à la remise en état de pièces détachées usagées, redevenues suffisamment bonnes pour être utilisées dans des modèles réparables. C’est ce qu’on appelle l’économie circulaire, et c’est un pilier fondamental du plan européen “Fit for 55”.

Renault est prêt pour cela : par l’intermédiaire de son réseau après-vente, la marque commence à proposer des pièces réutilisables à un prix inférieur d’environ 30 %. L’avantage pour le client est donc une remise intéressante et aucune perte de garantie, tandis que la pression sur l’environnement est réduite pour les pièces dont la durée de vie est prolongée. La qualité devrait être tout aussi bonne, selon la marque.

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Pour l’instant, il y a une condition. Seuls les propriétaires de véhicules électriques peuvent en bénéficier. Dans son usine de Flins, la Refactory, The Future is Neutral a commencé à reconditionner les moteurs électriques des Zoé, Twingo E-Tech, Kangoo E-Tech et Master E-Tech, l’électronique réutilisable des Zoé et Kangoo E-Tech, ainsi que les batteries de seconde vie des Zoé, Twingo E-Tech et Megane E-Tech.

8 000 euros pour la batterie

C’est surtout ce dernier point qui suscite l’intérêt, car la facture d’un remplacement de batterie est salée. Si la réparation prend autant de temps, c’est parce que le boîtier est intégré dans le fond de la voiture et qu’il représente un tiers de la valeur totale. Un tel remplacement peut rapidement coûter 8 000 euros pour une Renault Zoé, et pour une Tesla, cela peut même représenter près du double en raison de sa taille. Pour le premier propriétaire du véhicule, le problème n’est pas si grave, car les consommateurs européens bénéficient d’une garantie de huit ans, ou 160 000 kilomètres, avec un niveau d’autonomie résiduelle de 75 %, mais après cela, c’est le début de la zone de danger.

Ce n’est pas une coïncidence si Renault lance ses modèles électriques qui lui permettent de canaliser la demande. Non seulement une voiture électrique est construite avec moins de pièces, mais elle est aussi moins sujette à l’usure et reste donc en forme plus longtemps.

Stellantis aussi

The Future is Neutral vise à atteindre une capacité de production de « plus de 3 000 pièces remises à neuf par an » pour les véhicules électriques dès cette année. Mais ce n’est qu’un début. Renault a l’ambition de devenir un leader de l’économie circulaire et inclura également des usines en Turquie et en Espagne dans le projet. La marque vise un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros d’ici la fin de la décennie et une marge de 10 %. Elle vise également à revaloriser à terme des voitures entières et à apporter des pièces pour les modèles à moteur à combustion.

L’objectif de Renault en matière de chiffre d’affaires n’est pas dénué d’ambition. Au contraire, selon son concurrent Stellantis, l’économie circulaire automobile totale atteindra 2 millions d’euros d’ici 20230. Le groupe de marques américano-européen a lancé son propre département de reconditionnement à la fin de l’année dernière, dans l’usine Mirafiori de Turin. La stratégie est similaire : commencer par les pièces de la gamme électrique pour passer ultérieurement à un arsenal plus large. Stellantis s’attend à ce que 50 000 de ces nouveaux composants anciens soient mis en circulation dès l’année prochaine.

L’Europe exige depuis un certain temps qu’une bonne partie des voitures en fin de vie soit recyclée, mais ces matériaux finissent pour la plupart dans d’autres industries telles que la construction ou la métallurgie (downcycling). Renault a organisé le baptême de The Future is Neutral à l’automne 2022 avec l’objectif de transformer les vieilles voitures en une source de matières premières pour de nouvelles voitures (upcycling). En fait, The Future is Neutral vise à devenir un fournisseur de l’ensemble de l’industrie automobile, et pas seulement de Renault.

Selon la marque française, il y a plus de 11 millions de voitures en fin de vie en Europe chaque année, chacune d’entre elles contenant environ 85 % de matériaux de recyclage.

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