Dans le contexte de la transition énergétique, le passage des voitures classiques à moteur à combustion fonctionnant à l’essence ou au diesel aux modèles entièrement électriques fonctionnant avec des batteries est un facteur crucial. Seulement, cette transition demande beaucoup de temps. En particulier de la part du conducteur privé, qui veut d’abord aller jusqu’au bout de sa voiture actuelle et doit ensuite pouvoir dégager un budget suffisant pour un nouveau véhicule électrique, qui est encore très coûteux.
Jusqu’à présent, on pensait que le marché des voitures en leasing pouvait jouer un rôle important à cet égard. En effet, il s’agit de véhicules récents, généralement âgés de trois à cinq ans, qui utilisent donc des modes de conduite récents (hybrides, 100 % électriques) et répondent aux normes d’émission et de sécurité récentes. Si cette flotte amortie entre ensuite sur le marché de l’occasion, les conducteurs privés peuvent certainement faire de bonnes affaires.
Pays-Bas et Norvège
C’est du moins ce que l’on pensait. Mais une étude menée par l’institut de recherche VITO/Energyville apporte quelques nuances. « Il est vrai que les ventes de nouvelles voitures électriques de location ont fortement augmenté ces dernières années. En 2022, ce pourcentage n’était encore que de 12 %, mais en 2023, 28 % des nouvelles voitures de leasing étaient déjà entièrement électriques, et cette part continue d’augmenter », rapportent les chercheurs.
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Il s’agit d’un élément positif, mais en même temps, VITO/Energyville a noté que les voitures de location amorties après la vente ne permettent pas l’écologisation espérée du marché privé en Belgique. Les chercheurs ont constaté qu’après cinq ans, la moitié des voitures louées ont déjà disparu du parc automobile belge, un chiffre qui passe à 75 % après huit ans.
« La raison principale est que la majeure partie de ce parc de voitures louées disparaît à l’étranger, notent-ils. Les Pays-Bas et la Norvège, en particulier, sont de gros acheteurs de nos voitures électriques récentes d’occasion. Cela s’explique en grande partie par les subventions et les avantages accordés par le gouvernement de ces pays pour l’achat de voitures électriques d’occasion. D’ailleurs, il ne s’agit pas d’une nouvelle tendance, mais d’un mouvement qui dure depuis des années, car il y a une forte demande de voitures électriques neuves et d’occasion sur ces marchés. »
VITO/Energyville n’attend pas grand-chose de la prime flamande actuelle pour l’achat d’une voiture électrique d’occasion. « Cela aura tout au plus pour effet de freiner temporairement l’exportation de nos voitures électriques de location en fin de vie, mais il ne faut certainement pas s’attendre à un revirement majeur de la situation », soulignent les chercheurs.
Des facteurs encore négatifs
VITO/Energyville souligne d’autres éléments négatifs résultant de l’écologisation et de l’électrification du marché des voitures de leasing : le poids moyen des voitures de leasing a augmenté de plus de 15 % au cours des quatre dernières années, après des années de stagnation. « L’augmentation du poids s’explique principalement par les batteries lourdes et de grande taille dont sont équipées les voitures électriques et hybrides rechargeables. En outre, la production de ces véhicules lourds a également un impact négatif sur l’environnement et la sécurité routièreé, précisent les chercheurs du VITO/Energyville.
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